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Le grand rêve de la désindustrialisation

Publié le 06 février 2012 par La Bienveillante @Ema_Dellorto

Est-ce une mode ou une exigence économique je ne saurais trancher mais voilà que les discours de nos prétendants à la Présidence ne bruissent que de ça, de la perte de notre "tissu" industriel.

Cause de... Beaucoup, beaucoup de problèmes dont l'endettement, même un endettement chronique, une balance commerciale déficiente, une perte de compétitivité (non ça c'est la cause), un appauvrissement généralisé du pays.

Merde il n'y a plus d'ouvriers.

Conséquemment chacun propose des "mesures" pour ravoir des usines.

Je ne dis pas que c'est mal.

Mais qu'il y avait aussi un rêve, égoïste, mais un rêve, derrière le détricotage de l'industrie française.

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Tout le monde pourrait prendre les pinceaux.

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On en était à un point de notre évolution où les trois huit, les gestes répétitifs, les ateliers puant, les doigts crasseux, ou crispés, la tyrannie du petit contremaître, le caractère inexorable de la chaîne, les émanations cancéreuses, on les laissait au Tiers-Monde (analyse du monde pré-BRIC).

Libres à eux d'employer encore des humains pour effectuer ce travail dégradant - dur - on aurait des ingénieurs à foison pour imaginer des robots, grandes dames de fer, pour nous remplacer.

Des pubards, des commerciaux, oui faudrait encore des ingénieurs, des directeurs, adjoints, sous-directeurs, des concepteurs, une Nation de créateurs.

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On mettrait plus les mains dans l'cambouis en tout cas.

Et les jeunes ouvriers de l'usine Renault que j'avais interrogés pour un audit sur le fonctionnement de l'équipe de nuit en 1998 avaient bien intégré le concept, leur situation, présente classe sociale était provisoire et tous se voyaient, si ce n'est en haut de l'affiche (génération pré-Star Academy), chef d'unité pour le moins. 

Dans l'avenir.

Les moins doués se savaient condamnés à intégrer l'armée des services.

Premier grade.

Serveur, coiffeur, cireur, un leurre.

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Car ça ne s'est pas réalisé.

Il n'y a jamais eu assez de pubards, de commerciaux, d'ingénieurs, de directeurs, d'adjoints au directeur, de sous-directeurs, de concepteurs, envoyant leurs ordres par pneumatique (utopie pré-Twitter) à l'autre bout du monde, là où seraient NOS usines invisibles (où ça ? personne n'aurait le détail en tête, du pubard au concepteur, surtout pas le directeur), pour alimenter le prolétariat des services. Ou les fonctionnaires (ceux-là !).

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J'ai envie de vous laisser sans conclusion.

C'est pas comme si j'étais candidate à l'élection.


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