Saint Petersbourg

Par Mauss

Comme Vienne, la capitale de l'empire austro-hongrois, Saint Petersbourg fut la capitale de l'empire des tsars qui ont voulu établir sur l'accès tout neuf à la mer baltique une capitale en plein marais.

Comme Vienne, cette ville à l'extrême nord de la Russie n'a plus ce rôle de grande capitale, mais les témoignages de cette époque sont impressionnants. Le pouvoir dictatorial des tsars avait ceci de positif (?) que personne ne discutait les ordres et donc on construisait ce que voulaient les princes. Les palais succèdent aux palais, les vastes avenues distribuent des quartiers bien identifiés, et la Neva est là, avec ses canaux-vassaux, allant d'un pas sénatorial vers cette mer baltique fondamentale pour les échanges maritimes.

Entre les monuments aux tsars Alexandre, Nicolas et surtout à l'Impératrice Catherine II qui régna plus de 30 ans avec sa passion immodérée pour la France, le visiteur ne peut être qu'étourdi par le faste, le luxe, les ors baroques qui foisennent de salle en salle dans le seul palais d'hiver.

On aime se promener dans cette ville très "européenne" et on sent que les gens d'ici s'estiment relativement supérieurs, culturellement parlant, à ceux de Moscou. Bon, la perspective Nevski est loin d'être aussi bien achalandé que les plus belles avenues de NYC, Singapore ou HK. Oui, Nescafé est là avec Cartier pas trop loin, mais ce n'est pas la débauche des enseignes de luxe telles qu'elles existent déjà à Moscou.

Venir ici pendant les fameuses nuits blanches, quand le soleil ne se couche que quelques heures, ça doit être festif maousse costaud, tant il est vrai qu'on s'impatiente beaucoup de ces hivers trop longs et trop froids comme ces derniers jours (ça va beaucoup mieux ce matin : merci !).

Que le gastronome-oenophile ne se fasse pas de souci : on lui a trouvé l'adresse parfaite : le restaurant "GRAND CRU" pas loin de l'hôtel Rossi, du nom d'un architecte qui a fait de bien belles choses ici. Nous n'avons pas bu tout le stock des Inama ou de Castello di Ama, et donc, vous trouverez votre bonheur. Rappel : le russe n'est pas fan de gastronomie, qu'il soit à Moscou ou St P.

La déception

Et oui, c'est l'Ermitage, section des impressionnistes. On se pâme tellement à l'avance de ces salles se succédant avec des Manet, Monet, Vuillard, Picasso, Van Gogh, Gauguin, Marquet, Saurat, Pissaro, Matisse qu'on ne peut être que déçu. Déçu par quoi donc ? Tout simplement un éclairage proche du nul qui couvre pratiquement tous ces tableaux d'une tristesse totalement inutile.

Par contre, la section italienne avec des Titien, Raphael, Michel-Ange, la section hollandaise avec le magnifique "retour de l'enfant prodige" de Rembrandt, là il y a une présentation supérieure à celle des impressionnistes.

Quelques images avant un retour ce jour sur France

Ceux qui étaient à la conférence de René Millet à Villa d'Este savent à quel point mes appréciations en matière d'art pictural sont proches du zéro absolu, malgré la grande mansuétude du Maître ne désespérant pas de m'éduquer a minima sur les différences entre le vrai beau et le quelconque.

Merci donc de votre indulgence devant cette sélection des oeuvres qui m'ont le plus frappé. 

Mais auparavant, quelques autres vues glanées ici et là à St P.

L'aigle impérial à double tête est partout

Cellule de prison de Maxime Gorky dans la forteresse de Saint Petersbourg

De vastes palais devant de plus vastes places publiques

Les tombes des Romanov

Là où fut assassiné Alexandre

Tout en mosaïque

Dire que ce fut un entrepôt du temps des spounz !

Impressionnant, non ?

Ermitage

De l'or, en veux-tu, en voilà !

Picasso

Marquet

Les deux Matisse

Van Gogh

Mon préféré (désolé, René) reste Monet

Bérézina :-(

Il est le feld-maréchal Koutouzov, Mikhaïl Illarionovitch (merci Vasily) , le vainqueur de l'Empereur :-(

J'aime tant Venise !

Jamais vu un aussi beau visage d'enfant

Le Rembrandt

La sauvagerie biblique

La sagesse païenne