Magazine Culture

Laurent Kerusore veut adopter

Publié le 17 février 2012 par Kakrine
Laurent Kerusore veut adopter
Moi, ce gars-là, je ne le connais pas. Je ne regarde pas "Plus belle la vie", désolée...je ne sais même pas à quelle heure ça passe ! Mais il m'a touchée. 
En pleine campagne présidentielle où les deux camps 
s'affrontent à coup de "oui les homosexuels pourront adopter / non ils ne pourront pas " son histoire trouve un écho particulier.  Et j'ai trouvé beaucoup de choses justes dans cette interview à Public - oui, je sais,  je ne regarde pas "Plus belle la vie", mais Google me fait lire Public ;-)
" À l’âge de 2 ans, il est adopté après avoir été abandonné par sa mère biologique, une prostituée violée par son demi-frère. Aujourd’hui, l’acteur, qui croque la vie à pleines dents, est bien décidé à rendre tout l’amour que ses parents adoptifs lui ont donné en adoptant à son tour un enfant. Mais pour un homme seul et homosexuel, le parcours s’avère difficile. "
Il explique alors "avoir rompu avec son ami, qui ne voulait pas avoir d’enfantEtre parent, c’est le plus important. J’ai ce désir d’enfant depuis toujours. En ce moment même, quelque part, je sais qu’il y a un gamin qui a besoin de moi. Comme moi, j’ai eu besoin de mes parents quand ils m’ont adopté.
"Je n’ai pas encore entamé la démarche d'adoption  à proprement parler. Je compte commencer très bientôt. Je suis en train de potasser des livres, de prendre des contacts. Je réfléchis à la meilleure manière d’aborder les choses car l’adoption est particulièrement difficile pour les homosexuels.
(…) mais aujourd’hui, je suis célibataire, et un homme seul a le droit de faire une demande. Je pense avoir mes chances. Il y aura une enquête et je n’ai pas l’intention de mentir. Je veux me battre pour expliquer mes raisons. Ma démarche n’est ni malsaine ni égoïste. Je n’ai pas l’intention d’aller à l’étranger chercher une mère porteuse, ni payer pour avoir un enfant. Je ne veux pas non plus faire appel à l’insémination artificielle avec une amie car j’aurais trop peur que la maman décide un jour de partir vivre à l’autre bout du monde avec notre enfant.(...) Je lis des témoignages sur les forum ou dans des livres. Mais pour le moment, je n’ai trouvé personne comme moi, une personne adoptée qui aimerait adopter à son tour. Avant de faire la demande d’agrément, je veux prendre rendez-vous avec des assistantes sociales et un juge pour enfants afin d’avoir quelques indices sur mes chances de réussite.

Adopter, c’est une démarche qu’il faut mûrir, ce n’est pas anodin. Et puis, je voulais avoir une situation vraiment stable, avoir de quoi recevoir correctement l’enfant. Depuis deux ans, j’ai une maison, j’ai du travail. Je pourrai assumer financièrement cet enfant.

Dans les familles traditionnelles, la parentalité s’établit par la génétique, mais je reste persuadé que la vraie transmission, c’est l’amour et l’éducation. C’est cela qui crée le vrai lien. Je veux donner ce que j’ai eu la chance de recevoir : une vraie éducation, un toit, et beaucoup d’amour. Ma mère a cette formule qui me donne des frissons, elle dit toujours que je ne viens pas de son ventre mais de son coeur. 
Concernant l'adoption, "Rien ne vaut la vérité. Mes parents me l’ont dit très tôt, du coup, c’était parfaitement intégré, et je me sentais bien dans ma peau. Ça m’a rendu plus fort. "
Sur ce long et difficile chemin de l'adoption, au moins aussi pentu et tortueux que les ruelles du quartier du Panier- je ne regarde pas "PBLV", mais je connais un peu Marseille ;-)... - je vous souhaite sincèrement bonne chance, Laurent...

Source: Public 

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Kakrine 583 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte