Maman,
Ta vie étais rude, rugueuse, râpeuse,
Une vrai vie de gueuse.
Tu fus étrangère en pays étranger,
Seule avec ta foi, et les prières au dieu absent.
Tu ne trouvas rien, ni personne pour consoler,
Fortifier,
Réparer, ton intériorité cabossée, malmenée.
Maman,
Ni tendre, ni douce maman.
Jamais de caresses,
Ni de tendresse.
Aujourd’hui, je comprends ton air souvent en mode ire,
Car il y avait tant de bouches à nourrir,
Et pourquoi un jour, tu as préféré à l’être de tes enfants,
L’avoir de bien sonnant et trébuchant.
Maman,
Ma sensibilité et ma singularité faisaient grincer bien des dents,
Et t’avais occasionné bien du tourment.
La peur te conseillas de me protéger,
En me censurant…jusqu’à « étouffer ».
Maintenant, en ce moment,
Ou tu hésites entre vie et trépas,
Je comprends,
Et je suis avec toi la.
Pas pour faire semblant,
Ni selon le bienséant,
Mais parce qu’ainsi je le ressens.
Maman,
Tu n’es pas coupable.
Nous arpentons tous ici bas…
Parfois, seul est accessible à nos pas
Un chemin rempli d’errements.
Puisse ton âme être en paix et sans remords,
Et s’il y a une vie après la mort,
Qu’elle nous soit plus favorable…