Le monde du jeu indépendant nous surprend souvent. Certains pestent contre la pseudo branlette intellectuelle de certains titres alors que d’autres crient au génie pur. Voila un titre qui arrive et qui risque de faire couler beaucoup d’encre étant donné un point assez spécial de celui-ci : aucune interaction n’est présente dans le jeu.
Le passage de la caverne.
Au départ, Dear Esther était un mod de Half-Life 2. Développé par deux universitaires et finalement remis au gout du jour par un ancien de chez DICE (comme quoi il n’y a pas que Battlefield dans la vie). Dear Esther vous embarque sur une ile sans vie et vous conte les lettres écrites par on ne sait qui a une certaine Esther. Le propre du génie de la narration de ce jeu est l’aléatoire. En effet, les bribes de scénarisations vous arrivent dans un ordre non prédéfini sauf pour la fin. Certains évènements différents également d’une partie a l’autre. Le jeu laisse alors place a l’interprétation. Évidement, impossible d’en dire plus sans spoiler mais on comprend très vite que la dite Esther n’est pas en très grande forme. Le jeu dure entre 1h et 1h30 selon si vous fouillez l’ile ou non. Une durée de vie qui peut sembler très courte mais encore une fois il faut voir plus l’expérience que le produit.
La végétation donne une atmosphère unique.
La bande son participe également grandement de l’expérience. Le bruit du vent dans les roche, les bruits étranges crépitants, les notes de piano ponctuant l’ascension… Toujours très calme et peu présent. Une invitation au voyage. Le véritable bijou de ce jeu se situe dans son ambiance visuelle. L’île et sa végétation offre une direction artistique parfaite. On a l’impression de parcourir les cotes irlandaises en automne. Le travail sur le visuel est autant impressionnant techniquement qu’artistiquement. Aucun spoiler encore une fois, mais un certain passage dans une grotte devrait vous régaler la rétine. Même si j’entends d’ici les gamers pester contre la passivité du gameplay et le fait que l’on soit unique spectateur du jeu, il faut avouer que l’expérience (je le dis souvent mais il n’y a pas d’autres mots) est unique !
Nul besoin de s’attarder, Dear Esther s’offre a nous comme quelque chose de brut, nouveau, beau et portant le jeu vidéo a un niveau encore supérieur. Les amateurs, dont je fais partie, de voyage et de surprises ne pourront être que séduit par ce petit bijou. Pour les autres, le visuel saura au moins vous régaler, si ce n’est plus. Laissez vous tenter !
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