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Réflexions.

Par Ananda

L’Homme est beaucoup plus gouverné par sa biologie et par son affectivité que par sa logique.

Comme le rêve, la poésie touche à ce que la vie renferme de plus profondément énigmatique.

Si l’on me demandait quels sont, à mon sens, les « péchés » les plus « capitaux » de l’être humain, nul doute que je répondrai aussitôt : « l’égoïsme et l’orgueil ».

La nature humaine se prête à une multiplicité de grilles de lecture.

Il y a certainement, en un sens, plusieurs « personnes » à l’intérieur de moi-même.

La fatigue accumulée, ça vous rend pesant.

Cela vous statufie et vous minéralise.

Chaque moment, du coup, se trouve réduit à un bloc. A une gangue où sont emprisonnés les gestes.

Tout comme les singes et les mâles de nombreuses espèces mammifères, les hommes tendent naturellement à se figurer qu’ils ont des droits sur les femelles de leur propre groupe et à avoir vis-à-vis des femelles appartenant à d’autres groupes un instinct de conquête, d’appropriation.

Le meilleur moyen de connaitre vraiment un peuple est souvent l’étude de la manière dont les ressortissants étrangers qu’il abrite le perçoivent.

En règle générale, le Français ne semble pas briller par son sens de l’accueil.

D’une nature assez méfiante, ombrageuse et très conservatrice, il adore former des « petits clans » cimentés par de (très) longues habitudes communes, dans lesquels il aime voir des extensions de sa famille close sur elle-même et, en dernier ressort, de son cher « MOI-JE ».

Etre esclave de la norme n’est jamais bon pour l’imaginaire.

Pour avoir des idées nouvelles, il faut s’affranchir de la norme.

Quoi d’étonnant donc à ce que les créatifs (artistes, inventeurs) aient un « grain de folie » ?

Comme, au reste, beaucoup d’autres groupes animaux, les groupes humains sont fermés. Toute arrivée d’un nouveau venu y est matière à rejet potentiel, ou, s’il n’y a pas rejet, à forme plus ou moins larvée de test, de mise à l’épreuve, de « bizutage » dans le pire des cas.

C’est que le nouvel arrivant doit se faire « excuser » de déranger les habitudes ; d’imposer, en quelque sorte, aux maîtres des lieux, aux gens déjà en place, l’effort de devoir l’intégrer. Il représente l’Inconnu et, en tant que tel, suscite la méfiance. Et si jamais il lui venait l’envie de « prendre la place » de quelqu’un ?

Pour rassurer ses hôtes de fraîche date, il se doit de faire profil bas. De manifester son désir de se plier aux règles de ceux qui étaient là avant lui. Il doit surtout démontrer qu’il ne constitue pas une menace (ni pour la sécurité de ceux-ci, ni pour leurs habitudes, ni pour l’ordre établi). Toute arrivée d’un nouveau venu est susceptible de perturber un équilibre.

Tout nouveau-venu, aussi, capte l’attention, la curiosité. L’ « attrait du nouveau », en ce sens, peut agir tout autant que la répulsion qu’il inspire. Ainsi, il y a risque qu’il « vole » aux gens en place l’attention qui leur est due. Voilà un autre « péché » qu’on lui pardonnera difficilement.

Aspirations dominatrices assorties de comportements égoïstes et agressifs et aspirations empathiques coexistent étroitement en l’être humain.

Un bon exemple : le déploiement de la dynamique culture occidentale, qui fut (et continue d’être) conquérant et impérialiste en même temps que promoteur des idéaux dits « des Lumières », tels que la démocratie et les Droits de l’Homme…

Avec l’Homme, il est difficile de démêler le bon grain de l’ivraie et il faut toujours prendre garde à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain…

P. Laranco.


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