Des puces implantables sous la peau du patient capables de contrôler la libération de médicaments, c'est ce qu'annonce, à terme, ce premier essai clinique sur ce type de dispositif, appliqué ici à un traitement de l'ostéoporose, le tériparatide, normalement délivré quotidiennement par injection. L'étude menée par des chercheurs de la Harvard Medical School, de MicroCHIPS, Inc, de la Case Western Reserve University et de l'Institut de Technologie du Massachusetts (MIT) est publié dans l'édition du 16 février de la revue Science Translational Medicine.
L'essai a testé l'utilisation de puces contenant de minuscules réservoirs de médicament, déclenchables à distance. Il répond à un objectif de long terme des scientifiques, faciliter et l'observance et la posologie nécessaire de médicaments vitaux tels que l'insuline.

Evidemment, cette étude ouvre de nombreuses possibilités pour l'administration de médicaments, en particulier pour les pathologies qui nécessitent un traitement régulier, de long terme et avec des prises fréquentes du médicament. La technique laisse espérer une meilleure qualité de vie en particulier lorsque le traitement standard se délivre par injection.
Reste la question éthique pour les médecins, en particulier pour le traitement des troubles neurologiques. Car, avec un tel système, le patient est moins maître de son traitement. Mais ce modèle d'implant programmable s'avère en mesure de délivrer à intervalles réguliers le médicament avec la même pharmacocinétique que celle liée aux injections. Le tout sans douleur et sans contrainte.
Source: Science Translational Medicine. Published online February 16 2012DOI: 10.1126/scitranslmed.3003276 First-in-Human Testing of a Wirelessly Controlled Drug Delivery Microchip. (Visuels MicroCHIPS)
