la bombe à Boutin

Boutin a le sens du rebondissement… mais pas du ridicule.

Episode 1 : pour porter la voix particulière du mouvement Chrétien-démocrate, Boutin décide d’être candidate à l’élection présidentielle.

Epidode 2 : elle a du mal à obtenir les 500 signatures nécessaires malgré une stratégie judicieuse consistant à rencontrer en priorité les maires des communes situées sur la route du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Dans son cas j’aurais plutôt privilégié Lourdes du fait des miracles, mais bon, chacun son truc.

Episode 3 : les voies du Seigneur sont bouchées et face à une manifeste réticence des maires à signer – réticence qu’elle estime orchestrée par l’UMP et l’Elysée – elle soutient la question de constitutionnalité sur la publicité des signatures. Plus corsé : elle menace de lâcher une “bombe atomique” à propos de Sarkozy. A gauche, certains militants gourmands se délectent sans doute en imaginant une révélation bien compromettante sur Karachi ou l’affaire Béttencourt. Le mousseux et les apéricubes sont prêts ! Car le champagne et les petits fours, ça fait trop gauche caviar. Maladroit en période électorale.

Episode 4 : alors que la tension est à son comble, que Nicolas tremble tous les soirs dans les bras de Carla, Boutin annonce lundi qu’elle renonce à la présidentielle et qu’elle se rallie à Sarkozy – lui-même n’ayant pas encore annoncé officiellement sa candidature… – au motif que celui-ci reprend les valeurs qu’elle porte. C’est un retournement complet. C’est l’effet Saint-Paul, bien que Saint-Paul soit dans le Marais… En fait, elle renonce parce qu’elle a gagné “la bataille des idées à droite”. Bref c’est le concept de guerre asymétrique appliqué à la campagne électorale. Sacrée Boutin !

Dénouement : devant des animateurs perplexes en la personne de Zemmour et Naulleau, elle révèle hier soir la nature de sa “bombe atomique” : elle aurait fait la grève de la faim !
Un ange passe… N’est pas Thatcher qui veut…

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