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Diabolik, BD italienne culte !

Publié le 18 février 2012 par Arturo

Disons le tout de suite : Il n'existe aucun équivalent français du personnage culte de la BD italienne DIABOLIK !

Même si le personnage a été inspiré par le -également très célèbre- Fantomas (32 romans et 5 films) des français Pierre Souvestre et Marcel Alain, crée en 1910, la BD Diabolik fête cette année ses 50 ans et est toujours disponible chaque mois au format de poche dans tous les edicole (kiosques à journaux) italiens.

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Diabolik est donc énorme en Italie depuis 1962. Il a été crée cette année là à Milan par deux soeurs de la bourgeoisie milanaise, Angela et Luciana Giussani (autrices des textes jusqu'à leur mort), et dessiné par une innombrable série d'auteur de BD comme Gino Marchesi dès le début puis Sergio Zaniboni, Paolo Ongaro, Alarico Gattia, Lino Jeva, Floriano Bozzi, Franco Paludetti (merci Wikipedia) et bien d'autres jusqu'à aujourd'hui, toujours aussi vivace après le décès des deux créatrices. Souvent imité, jamais égalé...

Le monde de Diabolik est à la fois simple et très riche : c'est au départ le "roi de la terreur", le "génie du mal" (un style littéraire nero -noir- selon les codes italiens) un voleur diablement rusé (qui n'hésite pas au début de ses aventures à tuer pour parvenir à ses fins). Il est secondé de son aimée la belle Eva Kant, et pourchassé inlassablement par l'inspecteur Ginko (la compagne de celui-ci, Altea di Vallenberg, est également un personnage récurent) son ennemi juré. Ginko bien sûr ne réussit jamais à empécher ses coups tordus pour s'emparer des plus gros butins possibles (diamants, trésors, convois de fonds, etc). Toutes les aventures ont lieu dans un monde imaginaire (mélange de France, Suisse, USA ?), avec au centre les villes de Clerville, Ghenf, et autres lieux à consonnance mystérieuse. Diabolik dispose d'une multitude de refuges secrets où il se cache et mijote ses coups avec Eva. Souvent au volant de sa mythique Jaguar E noire bourrée de gadgets (Ginko a une DS 19 !) Diabolik utilise aussi depuis le débuts de ses aventures (influence de James Bond ?) des centaines d'outils technologiques pour arriver à ses fins (masques en latex pour prendre en permanence différents aspects, montres-radiocommuniquantes, poignards assassins, poisons divers, gaz, sérum de vérité, micros espions miniatures, baton électrique précurseur du Taser, lasers, mitrailettes dans les pare-chocs, fibre optique, réacteurs dorsaux etc). La ligne du dessin est pure, synthétique, en noir et blanc (même si des versions couleurs ont été diffusées et le sont encore aujourd'hui), faite de centaines de petits points de trame qui assurent le contraste visuel des planches de BD. Bref, une vraie oeuvre d'art qui fait fortement penser à l'oeuvre de son contemporain des années 60, le  maître du pop-art Roy Lichtenstein (qui s'est lui même inspirés des Comics américains).

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Le culte de Diabolik est énorme en Italie : adapté au cinéma en 1968 (Michel Piccoli dans le rôle de Ginko !), il a également fait l'objet de romans (également en français), d'objets, de K7 vidéo, de jeux vidéo, d'un ligne actuelle de vêtements, d'une Fiat 500 personnalisée, d'un fan club énorme, le Club Diabolik (et sa page Facebook) d'un site web officiel archi complet. Les numéros de la BD sont constamment réédités en Italie, d'où une présence constante depuis 50 ans !

A noter que Diabolik a également été diffusé en France de 1966 à 1980 en format de poche (qui s'en souvient ?) et est toujours publié (Le Grand Diabolik) en français par les Editions Clair de Lune.


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