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Assurance chômage

Publié le 20 février 2012 par Malesherbes

J’aspire à ne plus avoir pour président un immigré de deuxième génération capable, même dans les instants les plus solennels,  d’employer un français dont rougiraient des immigrés plus récents. J’ai été  plus que choqué d’entendre cet apôtre de l’identité nationale entamer sa déclaration de ce mercredi 15 février par un minable « Ch’chui candidat ».

Après avoir souligné l’inconséquence qu’il y avait à promettre des référendums, je commente aujourd’hui une des innovations promises dans cette déclaration : « J'ai proposé que ce premier référendum se porte sur la question du chômage, de l'indemnisation du chômage et de la formation de chômeurs ». Si je peux deviner ce dont il est question dans l’indemnisation et la formation, j’avoue ne pas saisir ce que recouvre « la question du chômage ». S’agit-il des mesures à entreprendre pour favoriser l’emploi, pour redynamiser notre économie ? Quoi qu’il en soit, je ne discerne pas comment il est possible de formuler une question recouvrant ces trois volets et encore moins comment on peut y répondre par un simple oui ou non.

  

Lorsque nos gouvernants dénoncent le cancer de l’artisanat, visant ceux qui, selon eux, se complaisent dans le chômage aux frais de la collectivité, ils oublient un fait essentiel : l’indemnisation du chômage est le fruit d’une assurance. Les entreprises et les salariés cotisent à proportion des salaires et ce sont les fonds ainsi collectés qui permettent d’indemniser les chômeurs. Certes, surtout dans la période actuelle où le génie de notre capitaine n’a pas réussi à empêcher la progression du chômage, ces fonds peuvent se trouver en déficit et c’est alors l’État qui est mis à contribution. Mais, pour l’essentiel, ce sont les entreprises et les salariés qui financent l’indemnisation du chômage.

Pour accuser ainsi les chômeurs, il faut n’avoir jamais été sans emploi ni avoir attendu vainement des réponses à d’innombrables envois de CV. Si notre candidat de président se trouvait un jour au chômage, risque assez faible pour lui, accepterait-il d’occuper un poste de balayeur ? Certes, il existe vraisemblablement des individus qui abusent du système mais il convient de ne pas oublier aussi qu’environ la moitié des chômeurs ne sont pas indemnisés.

Je vous invite aussi à méditer l’anecdote suivante : Il y a quelques jours, je me trouvais à la caisse d’un restaurant pour régler mon dû. Devant moi, deux dames étaient en train de payer leurs repas. Comme elles l’avaient demandé, le garçon avait préparé deux notes séparées et les leur proposait. La première en saisit une, la seconde déclina l’offre tandis que la première happait vivement la note orpheline. J’ignore naturellement les intentions de cette dame mais il me semble possible qu’elle souhaitât utiliser ce ticket pour augmenter le montant d’une note de frais. J’imagine qu’il y a ainsi des personnes qui, en toute quiétude, volent ainsi leur entreprise et un certain nombre d’entre elles qui ne doivent pas être les dernières à dénoncer « ces fainéants de chômeurs ».


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