
À une certaine époque, plus jeune, Alvaro Uribe était directeur d’Aeronautica Civil, l’autorité aéroportuaire colombienne. Cela se passait alors où celle-ci fermait allégrement les yeux sur le narcotrafic du cartel de Medellin. Il deviendra la suite le maire de la cité de Pablo Escobar en 1982, avant d’en devenir sénateur. En 1991, le Département d’État étasunien n’hésitera pas à qualifier Uribe de «collaborateur» et d’«ami intime» du fameux parrain de Medellin et de le classer dans la liste des cent principaux acteurs du narcotrafic colombien
Mais là ne s’arrête pas son histoire. Avant de devenir président du pays, il côtoiera en effet avec le Gouvernorat d’Antioquia ; cela se passa de 1995 à 1997, et il soutiendra alors la création des milices paramilitaires Convivir.
Autant, il a pu être à une certaine époque un des proches “collaborateurs” des narcotrafiquants, selon les dires mêmes des autorités américaines, autant il est aujourd’hui le plus important et le plus en vue de tous les hommes de main des E.U., en Amérique Latine.
Selon les déclarations de Juan Manuel Santos, le ministre de la Défense dans le gouvernement Uribe, l’armée aurait localisé le dirigeant des FARC-EP (ainsi que les guérilleros qui l’accompagnaient) grâce à «la combinaison d’intelligence humaine et technologique». Mais tout porte à croire que cette opération était en fait savamment planifiée depuis des semaines à la faveur d’un agent infiltré, si l’on en juge par les propos du commandant en chef de l’armée colombienne, Freddy Padilla, rapportés par un journal français, Le Parisien. Et tout cela avec la coopération étroite des États-Unis, s’il faut en croire d’autres sources.
“Vous pourrez bientôt annoncer la mise hors de combat d’un membre du secrétariat”, avait d’ailleurs déclaré ce même Freddy Padilla à des journalistes français, dès la mi-février.”
Les États-Unis subventionnent à coups de centaines de millions de dollars le gouvernement d’Alvaro Uribe.