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Etat chronique de poésie 1467

Publié le 21 février 2012 par Xavierlaine081

Etat chronique de poésie 1467

1467

Que reste-t-il une fois la page effacée

Quel souvenir des mots échappés

Des rêves enfuis

Sinon ce rien ce négligeable

Dont la trace évanouie ne manquera à personne

Sinon au cœur de ta petite

Toute petite ambition

*

Dès avant l’aube tu te laisses ensorceler

Glissant de mots en mots à la rencontre des pages

Il te faudrait tant explorer

Tournant sept fois ta plume dans l’encrier

Avant cette prétentieuse aventure d’écrire

*

Palpitant tu ouvres les yeux vers d’autres horizons

Tu cherches dans le silence une fidélité à toi-même

Loin de ce bruit que fait le siècle

Tu plonges avec délice dans ces petits rien qui font ton jour

Un jour à part comme chaque jour

Un jour sous cape d’invisibilité

*

Tu avances vers cette ligne blanche

Que dessinent les sommets

Juste au-dessus de Samten Dzong

Hautes plaines après plateaux arides

Ce qui s’offre à flanc de rochers

C’est l’intensité du refuge

Là se dresse immuable la force d’une pensée

Questions infiniment remâchées

Lignes délivrées de leur gangue corporelle

*

Tu sais désormais devoir en rester à ces heures suspendues

Manosque, 23 décembre 2011

© Xavier Lainé, janvier 2012

©CopyrightDepot.co 00045567

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