2-3 :Essor de l’industrie éolienne
Je ne reviens pas sur les principes physiques de l éolien terrestre ou off-shore comme générateur électrique . Retrouvez mes archives si nécessaire pour en retrouver les caractéristiques , les servitudes ( raccords au réseau etc. ) et les nuisances diverses .
J’ai posé comme principe à cette série de notes que je m’en tenais strictement à la réalité du marché énergétique existant et celui des machines opérationnelles d’aujourd’hui ( en clair de l’éolien industriel et non du petit éolien domestique ) ….Alors inutile de me rappeler les souhaits euphoriques des bisounours écologiques voulant éclairer leur petit cabanon ! Ce qui m’intéresse fondamentalement c’est vers quoi vont se tourner les pays qui abandonnent le nucléaire !
2-3-1 :Producteurs d’énergie éolienne
Ils sont nombreux et le marché est concurrentiel pour l’éolien terrestre : par ordre décroissant de puissance installée en mégawatt, fin 2007 et ces valeurs sont en constante évolution ) : Iberdrola (Espagne) (plus de 5 000 mégawatts installés)/ FPL Energy (États-Unis) (4 000 MW)/ Acciona (Espagne) (plus de 2 000 MW)/ Babcock & Brown (Australie) (vers 1 500 MW)/ EDF énergies nouvelles (France) (vers 1 218 MW)/ Endesa (Espagne) (plus de 1 000 MW). / Danemark ( plus de 3000MW)/ ETC.
Par exemple pour l’éolien marin LA JOINT VENTURE AREVA /IBERDROLA/ TECHNIP propose des plates-formes / D’une puissance nominale de 5MW, l’éolienne M5000 cible le marché des grands parcs offshore. (250 turbines ont été sélectionnées pour équiper des parcs éoliens offshore européens). Des projets existent pour d’énormes plates- formes éoliennes marines simplement ancrées à la manière des pétrolières , sans implantation sous-marine , et gênant peut-etre moins l’activité industrielle de pêche….
.II est clair que l’industrie énergétique japonaise, traumatisée par la catastrophe de FUKUSHIMA va se tourner vers un appel immédiat aux turbines à combustibles fossiles et vers un développement accéléré de son éolien –électrique ….Oui mais voilà ! Les meilleures ressources éoliennes terrestres du Japon se situent au nord et au sud du pays, alors que les besoins sont surtout localisés au centre. Une extension du réseau et des lignes de transport d’électricité sera donc nécessaire pour une exploitation efficace de l’énergie éolienne Japonaise a venir ….Soyons honnêtes : Contrairement à ce que disaient les détracteurs de l’éolien qui prédisaient l’écroulement des mâts et turbines au moindre séisme et leur manque de résistance au tsunami, les éoliennes (on shore et offshore) installées au Japon ont non seulement résisté au plus fort séisme jamais enregistré dans l’histoire du pays (RICHTER 9) mais aussi au tsunami de l’ampleur que l’on sait. Après Fukushima la ville de Tokyo a été alimentée en partie grâce a l’énergie éolienne disponible ( 195 parcs).Le résultat industriel est immédiatement visible : en quête de milliards pour indemniser les victimes de l'accident de Fukushima, la compagnie d'électricité japonaise Tepco a vendu 20% de sa branche éolienne Eurus Energy au constructeur automobile Toyota, pour environ 20 mds de yens (263 millions de dollars), selon le quotidien Nikkei.
Certains de mes lecteurs ( Nolats bien sur ) ingénieurs de formation ont clairement compris que l’énergie éolienne à destination électrique devait soit être complétée par une énergie complémentaire de base ,soit reliée a un système de stockage électrique soit à un potentiel à relevage de niveau d’eau ……Plus complétement , début 2012, cette image globalement positive a été remise en cause par un rapport britannique, qui a montré que l'éolien, dans leurs conditions météorologiques en hiver, en nécessitant l'utilisation des centrales à gaz ou à charbon du fait de son intermittence, entraînerait nécessairement davantage de rejets de gaz à effet de serre.
Je traiterai demain le cas de l Allemagne et pour les curieux de ce site je vous diffuse aujourdhui la carte du potentiel eolien en France