Bordeaux a un penchant pour la « solitaire »

«Ne mettons pas la charrue avant les boeufs, nous sommes encore aux balbutiements de ce dossier», prévient Arielle Piazza. Mais l’adjointe au maire de Bordeaux chargée des sports ne cache pas son envie de voir la ville accueillir en 2013 une étape de la «Solitaire du Figaro».

Les services de la ville et les organisateurs de la course à la voile ont en effet entamé les discussions préalables à la venue de l’événement. Ce sont les organisateurs de la compétition, dont l’équipe a été largement renouvelée récemment, qui seraient venus solliciter la candidature bordelaise. «La ville est devenue attractive pour ce genre de rendez-vous et nous voyons passer beaucoup de propositions pour l’accueil de transats, souligne Arielle Piazza. Auparavant ça n’était pas une priorité mais nous avons maintenant de grosses ambitions pour l’animation du fleuve, nous avons le recul du travail effectué avec le milieu associatif sur l’Année du fleuve et nous serions désireux de monter une nouvelle marche en matière d’événementiel». La Solitaire du Figaro pourrait donc être cette marche. 
Evénement sportif et festif
Créée en 1970, la «Solitaire» est une des plus célèbres courses du genre. Elle se dispute sur un modèle de bateau unique (Figaro Beneteau 2, 10 mètres de long), oppose une cinquantaine de skippers et s’élance tous les étés fin juillet pour trois ou quatre étapes le long des côtes françaises ou européennes, associant étapes au large et étapes côtières. Cette année, pour éviter la concurrence médiatique des JO de Londres, elle s’élancera de Paimpol un mois plus tôt et se déroulera entre le 24 juin et mi-juillet. «C’est  une course qui nous plait, affirme Arielle Piazza. Elle associe de jeunes skippers et d’autres plus expérimentés, elle porte des valeurs qui nous parlent. En clair, elle nous fait envie et on  va se battre pour arriver à l’accueillir». Se battre sera en effet nécessaire, car le cahier des charges s’annonce complexe. «Nous n’en connaissons pas encore le détail, d’où ma prudence, explique l’élue. Mais c’est celui d’un événementiel de grande ampleur, avec un accompagnement technique de grande ampleur et un accompagnement financier que nous devrons aussi étudier». Comme pour le Tour de France, mais en plus coûteux et avec un montage un peu plus complexe, il y a bien sûr un «ticket d’entrée» à payer pour  être ville étape. Et côté course, il faut pouvoir accueillir les bateaux et leur offrir des conditions de navigation correctes. «On sait que la Garonne est un fleuve capricieux. Cela n’effraye pas les organisateurs a priori, mais il faudra s’assurer que cela n’est pas incompatible avec la course. La longueur de notre ponton, insuffisante, risque aussi de poser problème.»  Bref, il y a encore beaucoup d’obstacles à lever, mais la ville semble prête à se retrousser les manches. Car au-delà de la compétition sportive, l’événement serait largement festif et s’accompagnerait de nombreuses animations. «C’est le genre d’événement qui fait du bien à tout le  monde», estime l’élue. Et qui symboliserait bien l’ambition de l’équipe municipale en matière de reconquête... du fleuve.• Sophie Lemaire

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