Tandis que le revenu des grands patrons du CAC40 a augmenté de 34% en 2010 — selon la dernière étude Proxinvest —, les salaires de l’écrasante majorité des Français n’ont progressé dans le même temps que de 2,1%. Pis, derrière une si faible revalorisation se cachent d’autres disparités : un homme gagne toujours mieux sa vie qu’une femme (21 870 contre 16 430 € net par mois), un employé à temps plein forcément plus qu’un temps partiel (23 130 € contre 9 620 €), et mieux vaut être cadre (38 430 €) qu’ouvrier (14 320 €).
Les inégalités se creusent entre salariés du public et du privé : 2 377 euros net par mois pour les premiers, contre 2 044 pour les seconds. Une différence qui s’explique en partie, selon l’Insee, par la décentralisation. Des fonctionnaires moins rémunérés, comme les agents d’entretien des collèges et des lycées, sont aujourd’hui employés par les collectivités locales et ne font plus partie des statistiques de la fonction publique.
On constate aussi d’importants écarts d’un secteur d’activité à l’autre. Le top du top ? La Finance bien sûr où le jackpot est assuré ! Les salaires sont plutôt bons dans l’industrie. Un peu moins dans les transports. Quant aux services aux particuliers (femmes de ménage, etc.), ils ferment la marche. Il reste que la catégorie socioprofessionnelle qui a le plus fait les frais de la crise n’est pas forcément celle que l’on croit. Seuls les cadres ont vu leur salaire baisser de 1,5% en 2009.