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AVC: Un nouveau médicament pourrait réduire de 40% les lésions cérébrales – PNAS

Publié le 22 février 2012 par Santelog @santelog

AVC: Un nouveau médicament pourrait réduire de 40% les lésions cérébrales – PNASCes chercheurs de l'Université de Copenhague ont conçu, fabriqué et breveté un nouveau composé chimique pour le traitement des lésions cérébrales possibles causées par AVC. Le composé se lie 1.000 fois plus efficacement à la protéine cible dans le cerveau que les médicaments actuellement testés dans des essais cliniques sur des victimes d'AVC. Les résultats des tests biologiques viennent d'être publiés dans l'édition du 17 février de la revue PNAS.


L'AVC est la première cause de handicap physique de l'adulte. Les AVC sont souvent responsables de séquelles lourdes, l'accident pouvant toucher les grandes fonctions neurologiques et entraîner de nombreux handicaps. Le nombre de personnes atteintes en France est estimé à 500.000 et chaque année, 150.000 nouveaux cas sont recensés. Aux Etats-Unis, ce sont plus de 140.000 personnes qui meurent d'un AVC chaque année.


L'AVC entraine la libération de grandes quantités de glutamate, dans le cerveau, ce qui sur-active les récepteurs au glutamate dans le tissu sain environnant, entraînant une augmentation spectaculaire du niveau de calcium dans les cellules. C'est, expliquent les scientifiques de l'Université de Copenhague, le coup d'envoi d'une réaction en chaîne qui provoque la mort des cellules toxiques. Les scientifiques pensent que ce processus est la cause des dommages au cerveau qui surviennent à la suite d'un AVC. Ils sont donc à la recherche de composés qui pourraient limiter la mort cellulaire. «Notre recherche sur l'animal montre que le nouveau composé, nous avons développé et produit permet de réduire de 40% la zone lésée dans le cerveau après l'AVC. Nous montrons que notre composé est biologiquement plus efficace que les médicaments actuellement testés dans des essais cliniques », explique l'auteur principal, le médecin-chimiste Anders Bach, de l'UC.


Son nouveau composé chimique se lie 1.000 fois mieux à la cible que les autres candidats- médicaments. Les tests biologiques confirment une activité biologique élevée chez l'animal et une capacité à passer à travers la barrière hémato-encéphalique, une contrainte fondamentale pour l'efficacité du traitement. «Notre composé est non seulement capable de traverser la barrière hémato-encéphalique, mais il améliore significativement la fonction motrice chez des animaux modèles de l'AVC ».


Le composé stabilise les récepteurs sans les bloquer: Le composé intervient sur l'interaction entre les récepteurs au glutamate et les protéines sous-membranaires comme la protéine PSD-95. Cette protéine permet de stabiliser les récepteurs sans les bloquer. Alors que les autres candidats-médicaments portent sur le blocage des récepteurs et donc stoppent le risque de sur-activation, mais détériorent dans le même temps les fonctions vitales des récepteurs, entraînant des effets indésirables graves.


Cette découverte représente donc une stratégie thérapeutique sans effet direct sur le récepteur : "Notre développement est centré sur l'interaction entre le récepteur et la protéine intracellulaire PSD-95 (…) Alors que la protéine PSD-95 est également impliquée dans la douleur chronique et dans la maladie d'Alzheimer, ce nouveau composé pourrait également être étudié pour le traitement d'autres maladies ».


Source: PNAS 2012 ; published ahead of print February 17, 2012, doi:10.1073/pnas.1113761109 A high-affinity, dimeric inhibitor of PSD-95 bivalently interacts with PDZ1-2 and protects against ischemic brain damage(Visuel AHA)


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