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Sans peur mais pas tout à fait sans reproche. France 25 - Italie 13

Publié le 09 mars 2008 par Ansolo

D'un point de vue strictement comptable, les statistiques de la France face à l'Italie dans le Tournoi sont sans appel : 9 matches pour autant de victoires. Pour autant, battre la Squadra azurra est rarement une formalité. Et la rencontre de cet après-midi a confirmé ce constat. Car si l'on n'a pas vraiment tremblé pour les Bleus, mais la victoire tricolore a mis du temps à se dessiner.

Les Italiens ont proposé une opposition très physique aux Français. Ils ne se sont pas contentés de défendre et ont, au contraire, souvent porté le fer dans la défense Française, notamment sur des groupés pénétrant qui ont posé beaucoup de problèmes aux hommes de Lionel Nallet. Mais la maladresse (ainsi cet en-avant à 5 mètres de la ligne d'en-but Française en 1ère mi-temps...) et un manque de variété dans le jeu offensif n'ont pas permis aux hommes de Nick Mallett de véritablement inquiéter le XV tricolore qui a plutôt bien défendu.

A ce titre, la défense en ligne Française a tenu le choc et on a senti une bonne agressivité sur les rucks. Globalement, Marc Lièvremont peut être satisfait de la prestation de ses troupes dans ce domaine.

En revanche, sur le plan offensif, les coéquipiers de Yannick Jauzion ont eu du mal à exprimer pleinement toute l'étendue de leur potentiel. La faute, en premier lieu, au manque de munitions : le secteur de la touche fut particulièrement défaillant, et les Français n'ont toujours pas réglé les flottements constatés en mêlée depuis le début du Tournoi. Ensuite, la volonté de varier le jeu n'a pas toujours été récompensée, même si deux des trois essais ont été marqués après un petit jeu au pied très intelligent de Dimitri Yachvili. A cet égard, le premier essai Français fut particulièrement réussi, avec une merveille de passe volleyée de Malzieu pour Floch.

D'une manière générale, on aurait souhaité davantage de soutien au porteur du ballon, même si on constate une nette amélioration dans ce secteur de jeu. De plus, on regrettera que les Français n'aient pas plus cherché à créer le désordre dans les lignes Italiennes, comme ce fut le cas dans les dernières vingt minutes au cours desquelles les joueurs tricolores ont été dangeureux.

Des vingt-deux joueurs Français, on retiendra les débuts timides d'Ibrahim Diarra et de Fabien Barcella, les promesses affichées par le jeune Yann David et les bonnes prestations d'Anthony Floch et Lionel Malzieu. Aurélien Rougerie a été à son avantage avec un essai inscrit et un deuxième "presque marqué" (photo), mais quel dommage qu'il ne soit pas plus lucide dans le jeu. Louis Picamoles et François Trinh-Duc poursuivent leur apprentissage du très haut niveau. Ils ont certes perdu des ballons et fait des choix contestables, mais leur travail devrait finir par les rendre difficilement contestables à leur poste.

Côté Italien, on soulignera le très gros match accompli par Sergio Parisse, et la passion déraisonnable de Salvatore Perugini pour les cravates : après Dominici il y a deux ans, il en a offert une à Lionel Nallet...

Au final, le travail ne manquera pas pour construire une équipe de France susceptible de dominer durablement le rugby européen. Et la petite semaine qui sépare les hommes de Marc Lièvremont du match contre le Pays de Galles ne sera pas de trop pour renforcer le secteur de la conquête. Une victoire au Millenium n'est pas impossible.

Mais elle sera très difficile à aller chercher.


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