Les sept survivants

Des personnes que tout semble opposer vont vivre une aventure pour le moins effrayante, perdues dans les alpes entre la Suisse et la France. Elles vont découvrir un étrange tunnel qui semble s’ouvrir à elles derrière la neige qui tombe à gros flocons et qui en devient aveuglante. Un tunnel bien mystérieux qui ne semble jamais se finir va créer des tentions.

Editeur : Delcourt
Collection : Conquistador
Dessin : Denys
Scénario : Lucas Blengino
Couleur : Delf
Sorti le 18/05/2011

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Public conseillé : Adolescent / Adulte, homme ou femme

Style : thriller, horreur, fantastique
References: Walking dead, the zombie diaries, the cube.

présentation de l’éditeur

Alpes françaises. Déroutée par une averse de neige, une voiture entre dans un tunnel. À son bord, en proie à quelques tensions, un neurologue réputé, sa femme, et son frère. Non loin derrière, un inspecteur des stups, lancé à la poursuite d’un couple de dangereux criminels… Sans le savoir, tous se dirigent droit vers un piège infernal, qui les conduira vers leurs pires cauchemars.

Ce que j’en pense

Angela la femme du brillant docteur Costra, puis Mathias son jeune frère se rendent à Paris pour une conférence, dès le début on peut sentir un malaise dans la voiture et la route enneigée, le GPS qui n’émet plus de signal n’arrange rien. Quand devant eux apparaît un tunnel sorti de nulle part. Une fois dans le tunnel tout va s’envenimer très vite, en avançant droit devant et en ne faisant jamais demi-tour ils vont croiser pour la deuxième fois un certain Thélonius… !! Un automobiliste aux allures de vieux gars, en panne (depuis quand ?) qui accompagne sa mère à l’hôpital, bien que cette dernière se révèle introuvable… Donc vous l’aurez compris une atmosphère oppressante et extrêmement préoccupante.
Thomas Blanco un délinquant roule à bord d’une camionnette vers la France pour livrer 5 kg d’héroïne, il est accompagné d’Asia une toxicomane qui est sa petite amie. Sans le savoir ils sont suivi par l’inspecteur Martin, flic torturé qui traque Blanco pour avoir fait un carnage à l’arme à feu dans une station service, et bien évidemment pour trafique de stups.
Je trouve cet album captivant et très réussi, je n’ai pas lu les autres « sept » car loupés à leurs sorties, ou les histoires ne m’attiraient pas spécialement mais je trouve le concept assez original. Il s’agit d’albums indépendants les uns des autres avec comme point commun sept protagonistes à chaque fois (sept psychopathes, sept voleurs, sept pirates…) avec de nouveaux auteurs aux styles différents pour chaque tomes. D’ailleurs Delcourt a renouveler le concept début 2010 avec « le casse » une série qui est basée sur la même thématique, ou Denys a signé le dessin du tome 3 « Soul Man – Pittsburgh, état de Pennsylvanie. 1964… » et Luca Blengino le scénario du tome 5 « Gold Rush – Yukon, 1899… »
La couleur ocre est omniprésente dans le tunnel et reproduit bien le type de luminosité que l’on peut y trouver, ce qui accentue la sensation pesante de confinement. Le trait de Denys est très agréable. Clair, net, bien aéré et les zombies aux regards livides qui déambulent sont remarquablement bien dessinés, tachetés de sang pour certains. Le scenario, quant à lui est très bien ficelé, d’une grande fluidité avec une intrigue qui tient en alène jusqu’ au bout, et qui m’a clairement angoissé (ce qui est plutôt rare durant mes lectures) vu que je n’ai pas eu de mal à m’imprégner de la psychologie bien travaillée des personnages. Seul Asia m’a paru un peu trop caricaturale, la junkie pommée avec les dreadlocks, la parka kaki et bien sur l’accessoire indispensable : le petit copain dealer à qui elle est prête a faire n’importe quoi, après bien évidemment qu’il lui ait donné une dose à se mettre sous la dent. (Dans les veines pour être exact). Bon, excepté ce stéréotype, les personnages ont tous des traits de caractères bien développés et semblent au fil de l’album tous plus ou moins flirter avec la folie comme si le tunnel avait une emprise sur eux…

En huis clos, l’éternel combat cinématographique de l’homme face à des zombies, l’histoire pourrait paraître un peu simpliste et vu mainte et mainte fois sur les écrans. Il n’en ait rien !, Surprenant, angoissant, un album à découvrir pour tous les adeptes comme moi des histoires d’épouvantes.
Une belle collaboration entre Luca Blengino et Denys, qui, je l’espère ne sera pas la dernière, vu la qualité de cet album.

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