Un quart du chemin

Marseille aura donc un avantage avant de débuter le match à San Siro dans 3 semaines. A l’issue d’un match serré, fermé et même franchement chiant, l’OM encore par Ayew qui sera très courtisé cet été, a emporté le morceau.

Un but qui donne de l’espoir à tout Marseille. Même si le 0-0 qui se profilait n’était pas un mauvais résultat face à cet Inter sérieux derrière mais trop emprunté à cause d’une composition d’équipe frileuse, la victoire au bout du match lance clairement et pour la 1ère fois depuis 20 ans, l’OM vers les quarts de la C1.

En jambes et plutôt intéressant tout au long du match, l’OM a évidemment peiné à se créer des occasions et on s’est demandé très vite comment cette équipe sans vitesse pouvait scorer. La réponse était dans le coup de pied arrêté. Marseille ne peut clairement pas marquer dans le jeu sauf grosse erreur de marquage sur les centres olympiens. Parce que Marseille ne sait presque faire que cela : centrer depuis les 30 mètres par Morel, Azpi ou Cheyrou sans avoir éliminé et prier pour que Brandao chipe un ballon, le dévie ou que les intéristes cafouillent. Oui, c’est peu mais Marseille a gagné.

Ranieri n’a pas la télé

En face, l’Inter n’a pas fait beaucoup mieux. Alors, certes on sent que Forlan a du ballon plein les pieds que Sneijder voit vite, que les hommes du milieu ont des certitudes mais quelle tristesse. Ranieri avait-il regarder un match de l’OM cette année pour avoir si peur ? Si Zarate avait eu un pendant autour de Forlan, aucun doute que l’Inter aurait marqué un but. En laissant seul l’uruguayen, l’Inter s’est démoli tout seul.

Aucun doute sur le match retour : Ranieri débutera avec deux attaquants ou avec deux meneurs pour encadrer sa pointe. Il ne peut pas faire autrement.

Ces dernières saisons, il a toujours manqué un brin de réussite (et de talent) aux hommes de Deschamps pour aller chercher plus loin en C1. Ce but d’Ayew, toujours si précieux, accrocheur et décisif, changera aussi la donne psychologique du retour : Marseille a eu de la chance en poule, il en a encore en 8ème, pourvu que cela dure, un représentant français en quart de la LDC ce n’est tout de même pas tous les ans.

Lech Makaay