La campagne de Sarkozy sera celle de la mémoire qui flanche. Dix ans déjà qu’on le supporte, d’abord comme ministre de l’intérieur puis comme Président. Il est à l’évidence l’homme du passif. Mais il prétend faire du neuf et dire la « vérité » aux Français.
Mais de quelle vérité parle-t-on lorsqu’on a dirigé le pays pendant tant d’années, et qu’on fait mine de découvrir les problèmes deux mois avant une élection ? Lorsqu’on a passé tant d’année à servir ses amis du Fouquet’s ? Avant de faire croire qu’on est un « homme du peuple » et mentir la main sur le cœur ?
Sarkozy a défendu contre vents et marée son « bouclier fiscal », pendant que la population s’enfonçait dans la crise, et que l’Etat additionnait les déficits. Avec en bout de course une dette insupportable, mais qui n’existe que parce que lui et son gouvernement ont diminué les recettes pour mieux préserver le portefeuille des riches.
Le président contre les « élites », c’est vraiment de la blague !
Une dérive et un danger mortel pour toutes les classes populaires
Sarkozy prétend qu’il a « changé ». Mais pour faire feu de tout bois et tenter de prendre des voix à l’extrême droite, son discours vient de passer un cran de plus.
Lui qui a refusé de soumettre à un référendum d’initiative populaire la question posée par deux millions de citoyenNEs : pour ou contre la privatisation de la poste. Lui qui envoie ses flics aux quatre coins de la France dès que ça fait mine de résister. Lui qui est passé en force pour détruire l’ensemble de nos acquis sociaux.
Il voudrait désormais consulter le peuple par référendum…pour mieux diviser les immigrés et les français, les chômeurs et les actifs…
C’est toujours la même ficelle : pour oublier les vrais responsables de la crise qu’il protège, il désigne des boucs émissaires. C’est de la démagogie et de la manipulation.
Nous avons les moyens de réagir
Les ouvriers d’Arcélor-Mittal qui occupent leur usine à Florange ont raison : il ne suffit pas d’attendre les élections pour que ça change. Il faut construire dès aujourd’hui le rapport de force. Trop d’usines comme Citroën-Aulnay sont menacées de fermetures. Trop d’emplois sont détruits un peu partout. Il faut ôter au patronat ce pouvoir exorbitant , interdire les licenciements, commencer à faire converger nos luttes et nos résistances, construire un autre rapport de force.
La journée du mercredi 29 février appelée par les syndicats en France et en Europe, pour refuser les politiques d’austérité imposées par tous les gouvernements, ceux qui sont de droite comme ceux qui portent l’étiquette « socialiste », doit être l’occasion d’être à nouveau tous ensemble dans la rue.
Philippe Poutou, ouvrier, candidat anticapitaliste
Si le NPA présente aujourd’hui la candidature de Philippe Poutou à ces élections, c’est d’abord pour dégager Sarkozy, mais sans faire confiance à Hollande. Pour faire entendre une autre voix clairement anticapitaliste, écologiste et féministe contre la crise, pour faire payer les véritables responsables et qui réponde aux besoins sociaux de la majorité de la population. Il faut pouvoir l’exprimer dans la rue et dans les urnes. Le plus à gauche possible.