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Crise de croissance et pathologies du management

Publié le 05 octobre 2010 par Reinach
Crise de croissance et pathologies du management

Commencer artisan, développer son entreprise, évoluer régulièrement pour grandir et devenir un grosse entreprise….

Tous les patrons sont-ils aptes à cet exercice ?

Beaucoup en rêve mais quel est ce rêve ?

D’une façon générale, l’évolution d’une TPE vers une taille plus importante repose sur la capacité que le fondateur a à déléguer, à faire confiance, à développer le potentiel et le talent de ses employés, à conquérir les cœurs et la raison.

Pour réussir…
Faut-il que le fondateur soit bon en tout et connaisse tout ?
Faut-il que le fondateur mette son nez partout et intervienne partout ?

Si dans la taille artisanal il en est parfois obligé, ou bien il se sent obligé de la faire, pour grandir il est cependant nécessaire de lâcher prise.

Grandir c’est assumer sa crise de croissance, c’est évoluer régulièrement dans ses pratiques, dans ses comportements, dans sa tête, c’est acquérir de nouvelles croyances, c’est se confronter à sa propre réalité.

Et c’est ici que nos pathologies, excusez le terme légèrement provocateur, embarquent !

Quel est notre rapport à l’argent ?
Quel est notre rapport au pouvoir ?
Quel est notre rapport aux autres ?
Quel est notre rapport à la réussite et avons nous définit ce qu’est la réussite pour les autres ?

Pourquoi créer une entreprise ?
Par passion ?
Par vocation ?
Pour faire de l’argent ?
Pour montrer à ma famille que nous sommes un héros des temps modernes ?
Pour être en première page des journaux ?

Le premier entretien de coaching révèle la réalité du fondateur et permet de trouver ses moteurs et ses objectifs personnels, de mettre à jour ses comportements et leurs cohérences avec les objectifs de l’entreprise. Cette situation est confrontante. Cependant c’est à cet instant là que les réactions du fondateur de l’entreprise apparaissent plus clairement.

Lâcher prise sans perdre le contrôle, faire confiance, s’entourer des personnes plus compétentes que nous dans leur domaine, donner du sens, entretenir l’âme de l’entreprise sont, entre autre, les qualités des dirigeants qui réussissent.

Laisser tomber le narcissisme du paraître, la soif de l’argent, la boulimie du pouvoir, la paranoïa des processus, la schizophrénie du management, l’orgueil de la décision, être juste focalisé sur la réalité.

Quelle réalité ? Notre réalité, celle de notre passion, celle de notre objectif.
Quel objectif, celui de notre entreprise ou celui de notre pathologie ?

C’est ainsi qu’en une soirée j’ai perdu 2 clients potentiels qui cherchaient un conseiller pour nourrir leurs pathologies.

Il y a des questions qu’il ne faut pas poser…

Didier Reinach


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