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Le Nord : des frites et des oiseaux morts.

Publié le 24 février 2012 par Francisbf

S'il y a une chose importante dans la vie, c'est la famille. Ha si. Et comme c'est dans le Nord que l'on sait, paraît-il, le mieux aimer sa famille (souvent une famille de chômeurs)(à vrai dire, je tiens mes connaissances sociologiques sur le Nord d'un camarade supporter du PSG), je suis allé dans le Nord, traîné par ma petite sœur et son copain, pour prouver mon amour fraternel à mon néo-lillois de petit frère en le virant de sa chambre pour le faire dormir dans son salon regorgeant de blattes (de belles grosses blattes. Au passage, j'adresse toutes mon admiration à sa dulcinée, parce que c'est pas toutes les gonzesses que je connais qui accepteraient un élevage de blattes siffleuses dans leur appartement, fût-ce dans un tupperware bien fermé, ni même de céder leur chambre à la belle-famille).

Hélas, trois fois zélas, nous ne pûmes passer autant de temps que nous l'eûmes souhaité en la compagnie dudit petit frère, car ce petit coyon avait des partiels à réviser, du coup on l'a souvent laissé tout seul pour aller admirer le cap Gris-Nez (c'est venteux et plein de touffes d'herbe semées de ci de là de crânes blanchis par les embruns, riant des morsures de la bise de leurs petites dents pointues)(bon, en fait, on n'a trouvé qu'un seul crâne), les oiseaux morts de Calais (Calais est truffée d'au moins deux oiseaux morts, que nous avons dûment pris en photo), ou les friteries de Lille ou de Bruxelles (frites tous les midis, et tartiflette deux soirs sur trois, le Nord m'aura pesé sur l'estomac).

C'était rien chouette.

J'ai également pu, lors de mon court séjour, constater que la tendance à discuter de caca n'était pas mon seul apanage dans la famille (hourra !). Je m'estime d'ailleurs, dans ce domaine, beaucoup plus délicat que d'autres, étant donné que j'ai, en ce qui me concerne, le bon goût de généralement réserver mes anecdotes à mon blog, que je ne vous force pas à lire pendant le repas. En tout cas, ces discussions autour d'une tartiflette (très bonne quoi que tu en dises, Céline) sur la forme idéale des cabinets ou la meilleure technique pour chier dans un pot de laboratoire m'auront édifié (on en apprend tous les jours sur les gens qu'on connaît depuis leur naissance) et rassuré. Par ailleurs, je commence à songer à scénariser une série télé autour de nos aventures intestinales familiales. Ce serait une grande époopée (ou épopet ?), pleine de diarrhées aiguës survenant sur un lit durant des révisions du bac, d'engueulades avec les laboratoires d'analyses médicales (« on vous avait demandé un échantillon de selles, pas d'urines ! » « mais ce sont des selles ! J'ai dû boire l'eau du fleuve parce que la pirogue ne pouvait pas supporter le poids de bouteilles !»), et, de temps en temps, des épisodes hémorroïdes. Je suis sûr que ça ferait un carton.

D'ailleurs, je ferais bien de m'y mettre de suite, sinon je vais me faire piquer l'idée. Cette note touche donc à sa fin. Over.

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