Le nouveau président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a prêté serment devant le parlement ce samedi.
Abd Rabbo Mansour Hadi
Lors d’une cérémonie retransmise en direct par la télévision publique, il s’est engagé à préserver l’unité du pays, son indépendance et son intégrité territoriale et à poursuivre le combat contre Al-Qaïda, deux jours avant son investiture en présence de son prédécesseur Ali Abdallah Saleh.
Mansour Hadi, unique candidat lors de l’élection présidentielle mardi, a été élu avec plus de 99% des voix. Il remplace Saleh, qui a quitté le pouvoir sous la pression de la rue après 33 ans à la tête du pays, dans le cadre d’un accord sur la transition politique élaboré par les monarchies arabes du Golfe. Élu pour un mandat intérimaire de deux ans, Hadi doit être investi dans ses nouvelles fonctions lundi au palais présidentiel. Il se ferait alors officiellement remettre le pouvoir par Saleh.
L’un des dossiers les plus épineux pour le nouveau pouvoir yéménite est la question du Sud, où le mouvement autonomiste se radicalise, comme l’ont montré le boycott du scrutin présidentiel et les violences électorales meurtrières.
Le statut de Saleh pendant la période intérimaire qui s’ouvre suscite des interrogations, d’autant plus que ses proches continuent de diriger d’importants services de sécurité, notamment la Garde républicaine, corps d’élite de l’armée, qui est sous le commandement de son fils Ahmed. Il reste également président du Congrès populaire général, le plus grand parti politique du pays. Rien dans l’initiative des pays du Golfe ne l’empêche de présenter sa candidature à l’élection présidentielle dans deux ans.