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Critique Ciné : Detachment, film m'as-tu-vu survolant son sujet...

Publié le 25 février 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Detachment // De Tony Kaye. Avec Adrien Brody, Marcia Gay Harden et James Caan.


Avec un aussi bon cast, on ne pouvait faire qu'un bon film non ? En tout cas, c'est ce à quoi je m'attendais et puis j'ai vu le film et… le résulta est sans appelle : c'est une grosse déception. Dénoncer le système scolaire n'était pas une mauvaise idée de base et l'auteur de American History X (qui est une référence pour moi dans ce qui s'appelle le bon cinéma bien écrit), on se laisse ici aller dans les rues d'un film qui se veut un peu trop prétentieux. Du coup, le tout passe assez mal avec moi en tout cas. J'en attendais un peu plus, j'attendais d'être bouleversé par ces scènes qui frappent la dure réalité. Mais le soucis c'est que tout parait un peu trop surréaliste (je pense notamment la scène où Henry ramène une jeune fille chez lui). Dans le genre système scolaire difficile, je préfère le très bon Esprits Rebelles ou bien le sympathique Half Nelson en passant par l'engagé Ecrire pour Exister. Mais là, je n'ai pas senti le truc. C'est bourré de clichés, et malgré la belle prestation d'Adrien Brody, qui sauve quand même le film avec le reste du cast, ce n'était pas réussi.
Henry Barthes est un professeur remplaçant. Il est assigné pendant trois semaines dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Lui qui s’efforce de toujours prendre ses distances va voir sa vie bouleversée par son passage dans cet établissement...
L'histoire du film aurait pu être bonne si seulement on avait laissé le temps au sujet de décanter. Si le réalisateur d'American History X utilise le même grain sobre que dans le film qui l'a rendu célèbre, on ne peut s'empêcher de voir un réalisateur prétentieux, constamment dans l'effet de style collant au film une ambiance un peu trop étouffante. On est assujetti à ce que le réalisateur tente de faire. Je pense que la scène finale du film, devant cette classe dévastée et vite, résume très bien le film : c'est chaotique. Cette idée que l'on doit toujours être dans la démonstration m'embête vraiment. Ces effets sont là aussi pour nous faire croire que Detachment c'est branché, que le réalisateur a fait ses classes mais non. Je n'ai pas retrouvé l''originalité et le poignant American History X. L'histoire a un autre soucis, en voulant trop être dans le contemplatif, on passe complètement à côté de la volonté de lecture du sujet.
Detachment c'est donc le film d'un réalisateur qui n'a pas grand chose à dire, qui a mal vieilli et qui tente par tous les moyens de revenir sur le devant de la scène. Sauf que son Detachment n'est pas choc, et le film apparait donc très conventionnel. Le côté vintage du film n'est pas une grande réussite, bien au contraire. C'est même sûrement ce qui ne permet de pas de prendre son sujet au sérieux. J'aurais préféré un peu plus de légèreté, de dialogues moins chiants et d'un film plus posé, qui tente avec les bons mots de raconter une belle histoire qui a du sens. Le côté anarchique du montage et de la mise en scène, un Brody qui tente par tous les moyens de sauver le film, un réalisateur qui contemple son monde sans envergure jouant plutôt au "je veux taper dans l'oeil des critiques et des cérémonies de récompense". Et bien je ne suis pas dupe et je n'ai rien vue de bien passionnant dans ce film. Passez votre chemin.
Note : 2.5/10. En bref, un film trop dans l'exposition et dans l'exercice de style prétentieux et ça fonctionne pas du tout… surtout quand le sujet est bâclé.


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