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visages de poupée, objet en construction... parenthèses...

Publié le 08 mars 2008 par Moi1001
visages de poupée, objet en construction... parenthèses... Parenthèses, main tremblante en suspension, pied qui cherche le sol, bassin qui avance, l'ensemble fait corps. Etre, n'est pas se déplacer ; le déplacement ne fait pas l'être. Souvent, à trop courir, on perd le sens. Ces derniers jours, (j'ai) passé du temps dans  l'atelier. De réparation  en construction, de (ré)encollage en habillage, j'ai vu le visage des poupées (ré)apparaître. J'ai aussi pris le temps  de (re)construire  des squelettes. Depuis combien de temps ne m'étais-je concentré que sur les visages, oubliant les corps qui les supportent ? Visages de ces gaines qui ensuite, dans le castelet, portent nos histoires. Gaine qui, pour toute représentation de corps, se suffit d'une simple robe, telle celle d'un Derviche... Hier soir partant, fermant les volets, j'oubliais branché le pistolet à colle (chaude). La série noire a du s'arrêter, l'atelier  n'a pas brûlé ; le pistolet à colle a été débranché ce matin, sans casse, sans fumée ni cendres. Parenthèse, deux mots se frottent sans rien produire, vide et vide encore. Classement par le vide, les poubelles débordent. J'ai rempli hier un bulletin d'adhésion au SYNAVI ; depuis 1998 nous avons, hormis quelques rares exceptions, travaillé sans trop nous soucier des acteurs et réseaux existants, il est temps que ça change, que nous nous rapprochions d'autres "faiseurs".  En 2005, nous avons essayé de nous rapprocher de THEMAA et très vite, nous nous en sommes éloignés. Sentiment de ne pas y être à notre place, de n’y pas trouver place. Dans la chaussure, sous la chaussette le doigt de pied est à l'étroit. Main qui tremble encore. Oeil clignant sous les effets du soleil. Dans la tête les impressions se bousculent. Chronique ordinaire, je cherche encore le fil. Le fil de la peur n'est pas le bon. Quand je quitte l'atelier-bureau, la nuit est tombée et sur le chemin qui me mène au métro, dans le quartier de Lille-sud Arbrisseau, je me demande qui a pensé ces constructions, cette urbanité la . Des mots résonnent. D'une fenêtre, là haut dans un immeuble, une musique parvient, je ne la (re)connais pas. Migraines, migraines insistantes et récurrentes ne veulent pas disparaître. Je croise une mère avec poussette et précédée de deux autres enfants sautillant ; mon salut l'étonne d’abord puis souriante, elle y répond. Lundi je reprendrais le fil des constructions, quelque chose reviendra, grandira au fil des jours. Mes mains sont sales, mon ventre se tord, poupée, il faudra que tu dises. Mais avant lundi, il y aura dimanche. Et comme beaucoup d’autres,  mes pas me conduiront vers un bureau de vote. Une fois, puis une autre encore, il me faudra participer à un jeu auquel je ne crois plus. Une fois, puis une autre encore jusqu’à ce que enfin… L’esprit est plein de phrases qui hantent. Phrases entendues ici ou là qui, revenant, travaillent l’intérieur. Je n’ai pas encore trouvé le moyen de me débarrasser de mes démons. C’est cela qui me rend homme, humain. Un jour je ne serais plus, je serais tranquille, reviennent les mots de l’Ecclésiaste, Vanité… Lundi, je reprendrais le fil de mes (dé)constructions ; c'est cela qui doit prendre le dessus...  

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