En regardant la mer, sous un temps gris, dans une brume si enveloppante, je suis là sur un banc.
Fébrilité dans ma peau, des palpitations incomprises et incontrôlées se baladent en moi. Voilà si longtemps que je n'avais pas ressenti ce déséquilibre. Je suis fatigué de tout cela et je ne peux retrouver cette énergie, donc je subis le temps, la météo, le lieu.
Du sable et si peu de mouvement, quelques joggeurs, quelques bonheurs avec les deux couples qui marchent, amoureux ou couples de petits vieux, ils prennent l'air doucement.
Je suis las, je regarde, je ne vois rien, je n'imagine rien non plus, même pas une divaguation habituelle, ma drogue de vous à moi, de moi vers vous, quelques mots ou quelques lignes. Rien, je ne suis pas vide, mais le robinet à images coince, le coeur s'engorge, le doute tétanise l'esprit.
Les douleurs, de vieilles douleurs et la peur des prochaines, je suis face à cette mer sans horizon que la brume avale.
Aujourd'hui vous ne passez pas devant moi, aucune femme, vous verrais-je vraiment, car je suis ailleurs.
Demain peut-être penserais-je à vous ?
Demain aurais-je la force de vous écrire ?
Demain sera-t-il plus inspiré ?
Nylonement