La Grande vadrouille, Bienvenue chez les t'chi, The Artist, Intouchables, comme disent les journaleux, le cinéma français se porte bien. A pleurer.
Le cinéma, c'est a dire le nombre d'entrées, se porte bien, mais la créativité, l'image, (rendons justice au beau travail du chef opérateur de The Artist, Guillaume Schiffman ), la recherche, le complexe, qui s'en préoccupe ? C’est le cinéma marchandise, le cinéma TF1 qui assène ses (anciens) records d’audimat comme seul justificatif de la qualité de ses émissions. C'est le cinéma immobile.
Petit milieu clanique du cinéma commercial français et international qui s'auto congratule, s'auto promeut dans une sorte d’inceste perpétuel qui amène la dégénérescence intellectuelle car dire que The Artist est le meilleur film n’est ce pas là un signe annonciateur de la défaillance du sens ?
Ou bien ceux qui sacrent Omar Sy meilleur acteur l’auraient il fait si Intouchable n'avait pas fait 19 millions d’entrées ? Leurs critiques sont dénués de sens, et montrent leur propre incompétence, pour une même prestation d'acteur (encore faut il penser qu’il joue bien) dans un film a 50.000 entrées l'auraient ils, ne serait ce que repéré ?
Les Césars, les Oscars, le Festival de Cannes, nous traversons la période annuelle du deuil de l'image. Faut il perdre son temps à enculer ce cinéma français là comme l'énonce Mathieu Kassovitz ?
Non, il nous faut continuer à avancer, à créer, à imaginer, à désirer, à partager, à échanger, à construire, à diffuser, à expérimenter autrement, dans une alternative non pas naïve mais juste et forte, belle et émouvante.