Désabusés... Voilà bien l'étrange climat qui plane actuellement dans les rues de France et de Navarre ! Alors que dans une soixantaine de jours, la France connaîtra le nom de son futur président, les français semblent forts dépourvus dans l'attente du jour tant attendu.
Rarement une campagne présidentielle n'aura présenté un caractère aussi inédit. Si comme dans tout scrutin des surprises de dernière minute peuvent subvenir, cette fois-ci, la mayonnaise ne prend pas ! Les meetings ressemblent à des réunions militantes, quant les débats radiotélévisés traitent bien plus de la forme que du fond.
Nous vivons une période longue et ennuyeuse. La magie et l'entrain, pourtant habitués de ces grands enjeux, sont partis en congés. Au nom des intérêts particuliers et des postures momentanées, c'est la démocratie qui s'en trouve abandonnée.
Observateurs et chroniqueurs font aussi pâle figure. Les voilà obligés de souligner que le prochain Chef de l’État sera élu bien plus par défaut que par un vaste mouvement populaire. Hors, crise ou pas crise, défiance ou pas défiance, pour relancer une machine quelque peu enrayée, un Président doit surprendre et émerveiller.
Les français n'ont-ils pas fini d'hiberner ou sont-ils réellement désabusés ? Vivement le printemps, nous serons enfin fixés !
A la manière d'un anonyme : « Être raisonnable c'est être désabusé ».