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Critiques Séries : Woodley. Saison 1. Pilot (Australie).

Publié le 27 février 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Woodley // Saison 1. Episode 1. The Story so Far (Pilot).

Alors que cette nuit The Artist, film muet et en N&B faisait la razia sur les statuettes à Hollywood, j’ai découvert aujourd’hui Woodley, une fraiche petite comédie australienne qui vient juste de faire ses débuts. Et mon avis est mitigé. Si le principe sur lequel repose la série en elle-même est bon, je n’ai pas été touché par Woodley, le héros un peu simplet qui ne parle presque jamais (ou alors geint). L’idée de base est donc assez bonne, le début du pilote se présente sous forme assez musicale, avec également des couleurs jaunes qui pourraient le cinéma de Jean Pierre Jeunet, mais je vais tenter d’éviter les comparaisons et les références car Woodley ne ressemble à rien, en terme de série, que j’ai pu voir jusque là. Je ne savais pas de quoi la série parlait, sauf qu’elle était pratiquement muette. Evidemment, cela a attisé ma curiosité avant même d’en voir les débuts. L’image de ce premier épisode n’est pas mauvaise, délicate et sûrement là uniquement pour apaiser les yeux et nous proposer quelque chose de serein et de quoi réfléchir pendant ces longs moments de silence où seule la musique et les bruits parasites se font entendre.

Les aventures de Woodley, un homme qui n’a pas de chance et qui tente de faire avec ce que la vie lui offre.

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Frank Woodley, créateur, acteur principal et scénariste de cette petite comédie rappelle en quelque sorte Wilfred (dont le créateur, scénariste de la série est aussi l’interprète du rôle principal). Ces australiens font donc de la comédie bric à brac, et c’est ingénieux à mon avis. Cela donne à l’épisode un côté artisanal qui n’est pas de refus. Cependant que j’ai pas réussi a être touché par l’histoire de Woodley. C’est pourtant une série très triste (avant d’être drôle), qui n’est jamais dans l’excès ni même dans le pathos. Quand je regarde un format 30 minutes, j’ai souvent pour appréhension que l’épisode manque de quelque chose sauf que Woodley n’a donné cette impression que c’était une série faite pour est distillée sous forme de pastilles humoristiques et muettes plutôt que d’épisodes aussi long. L’histoire n’est pas décousu, on nous raconte comment il s’occupe de sa fille, comment il tente de vivre avec un métier pas facile (être un « homme sandwich » toute la journée c’est pas super quoi), et qui, malgré toutes les merdes qui lui tombe dessus tout au long de l’épisode, il arrive encore à garder ce sourire d’espoir au fond de ses yeux. C’est beau, mais voilà, je n’ai pas réussi a.

Woodley aurait pu être un film de Jeunet, très beau, poétique (ce premier épisode l’est en parti, de part la part de rêve qui envahie le personnage de Woodley). Cela aurait pu aussi être une série sous forme de petites pastilles de quelques minutes racontant une petite épopée de la vie aussi malheureuse que drôle (oui, car avec Woodley, on a le malheur de rire du malheur des autres, c’est méchant à dire mais c’est vrai). Même si je n’ai pas été touché par ce premier épisode et que je n’irai sûrement pas plus loin (mon emploi du temps étant plein à craquer, et ce n’est pas ma curiosité qui m’en empêcherai). Si vous avez envie de dépaysement total, de vivre dans une bulle et d’être emporter, voilà ce qu’il vous faut. Evidemment, il ne faut pas être en état de déprime en mode « stade avancé » sinon vous êtes cuit. Mais Woodley reste une dramédie larmoyante intéressante. Même si je n’ai pas réussi à en apprécier l’essence. Peut être que Woodley aurait mérité un traitement différent de celui que l’on peut voir avec ce premier épisode. 8 épisodes sont prévus, c’est relativement peu pour un engagement dans une série tout de même. Après la raté Outland, Woodley apparait malgré tout comme une bonne surprise dans le paysage des comédies australiennes (j’attends le retour de Laid avec impatience). Et celle là, on est sûr qu’elle ne sera pas remakée aux US.

Note : 4.5/10. En bref, un pilote esthétiquement réussi, mais derrière cette richesse des images se cachent un scénario et une histoire trop vide pour moi. Le principe du comique muet aurait pu être employé pour des petites pastilles de quelques minutes seulement. Reste la tendresse…


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