Selon OCHA, le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires, plus de 125 000 personnes (déplacés et réfugiés) ont déjà fui les affrontements qui ont lieu depuis mi-janvier entre l'armée malienne et la rébellion touareg au Mali. Des combats qui aggravent une situation alimentaire déjà critique dans de nombreuses zones du sahel.
"La crise qui s’annonce aujourd’hui diffère de celles de 2010 et 2005 : le climat d’instabilité politique et sociale ainsi que la présence de groupes armés représentent un facteur aggravant qui, couplé aux facteurs climatiques et économiques, font craindre le pire pour le printemps", explique Olivier Longué le Directeur général d’ACF-Espagne, en charge des programmes de l’organisation au Mali, Au Niger et en Mauritanie. "La violence et le manque de nourriture sont un cocktail explosif. N’oublions pas que la fin du conflit libyen a laissé armés de nombreuses personnes dans la région. Par ailleurs, regardons en arrière : ce n’est pas une coïncidence si les deux rébellions Touaregs de ces dernières années ont eu lieu juste après les périodes de sécheresses (1973 et 1986)".