La post-modernité a un goût très affirmé pour les « débats », terme orwellien pour désigner des règles imposées à la société au cours de simulacres d’échanges dont les conclusions sont décidées avant le commencement de ceux-ci.
Après donc le « droit » à l’avortement en même temps que le « droit » à l’enfant pour les couples homosexuels ou trop vieux, faisant par cela de l’enfant un bien de consommation que l’on peut mettre à la poubelle ou commander à n’importe quel moment de sa vie, le « débat » est ouvert quant à l’avortement… après la naissance.
Si certains peuvent avancer des arguments de taille de l’embryon pour justifier de l’ « IVG », on se demande quelle hypocrisie va être avancée pour justifier cette fois-ci une telle abomination. Seulement, l’état de mort cérébrale et spirituelle de l’Occident est tel que le discours est on ne peut plus transparent.
Les deux chercheurs en bioéthique, Francesca Minerva de l’Université de Melbourne et Alberto Giubilini, de l’Université de Milan, qui défendent ce « projet » viennent de co-signer un article dans le Journal of Medical Ethics où ils plaident pour le droit de supprimer des nouveau-nés de la même manière que l’on peut supprimer des enfants avant leur naissance.
« Si des critères comme les coûts (sociaux, psychologiques, économiques) à supporter par les parents potentiels sont d’assez bonnes raisons pour recourir à l’avortement, même lorsque le fœtus est en bonne santé, si le statut moral du nouveau-né est le même que celui du nourrisson et si aucun des deux n’a de valeur morale du fait d’être une personne potentielle, alors les mêmes raisons qui justifient l’avortement doivent aussi justifier la mise à mort de la personne potentielle lorsqu’elle est au stade de nouveau-né. »
L’Occident ayant fait du « bien-être personnel » son credo, l’aboutissement logique de cette philosophie est bien l’assassinat des individus. Quand les Etats auront donc légalisé cette horreur en la proclamant « droit » nous aurons franchi la limite de ce qui nous séparait encore sensiblement de la barbarie technicisée.