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Test de Gotham City Impostors (XBOX 360)

Publié le 29 février 2012 par Meidievil @gamerslive

Test de Gotham City Impostors (XBOX 360)Batman est redevenu bancable ! Warner et Eidos ont su avec Arkham Asylum rendre à Bruce Wayne ses lettres de noblesses après un long passage à vide, mais l’éditeur le sait bien, tout est éphémère. Combien de temps aura-il encore la côte ? Pour éviter tout essoufflement, Warner a sorti sa bat-carte et a demandé à Monolith, le studio à l’origine de la série des F.E.A.R, de créer un FPS basé sur la chauve-souris. Test d’un Team Fortress-like mitigé.

Derrière Gotham City Impostors, une équipe qui a de la bouteille : Monolith Productions. Basé à Kirkland aux Etats Unis, le studio qui souffle cette année sa 18 ème bougie nous propose aujourd’hui d’essayer un Batman pas comme les autres. Pour tout dire, ce volet n’a pas grand chose à voir avec le dernier épisode de la licence, l’aspect mature et sombre disparaît au profit d’un univers plus joyeux et drôle. Le développeur semble s’être inspiré de la vieille série Batman pour créer son titre. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que Monolith développe un titre basé sur une licence célèbre, avant Batman ils ont produit un épisode de Alien, de Tron et de Matrix. L’oeuvre la plus connue du studio reste cependant F.E.A.R, le FPS horrifique qui a fait trembler bien des joueurs.
Cela fait maintenant quatre ans que le développeur n’a rien développé, Gotham City Impostors signe donc le grand retour (gagnant ?) du studio.

Test de Gotham City Impostors (XBOX 360)
Des imposteurs par millier

Gotham City a peur. La criminalité est en hausse, les rues sont désertes et des coups de feu se font entendre un peu partout dans la ville. L’ordre doit revenir, mais un problème de taille empêche le retour de la paix : Batman, le héros chauve-souris, est introuvable. Il s’est littéralement envolé, laissant derrière lui les décombres d’une cité anciennement saine. En regardant bien, on peut voir apparaître des ombres, des masques, des capes, des hommes chauves-souris. L’imposture est grossière, certaines de ces personnes ont des kilos en trop par rapport au véritable Batman, d’autres ont un corps trop mince, mais ils ont tous un point commun : ils veulent faire régner la justice. Leur ennemi est un sourire, un rire : ce sont des sosies du Joker. Après tout, si Batman a des admirateurs, son ennemi peut bien en avoir aussi ! La guerre est déclarée.

Gotham City Impostors vous plonge au coeur d’une guerilla entre deux groupes : les Bats et les Jokerz. Ne cherchez pas pourquoi ils se font la guerre, ces hommes sont tout simplement fous.

Test de Gotham City Impostors (XBOX 360)
Bats versus Jokerz

Le titre possède trois modes de jeu où jusqu’à 12 joueurs peuvent s’affronter. Si d’emblée ces modes peuvent paraître plutôt classiques, sachez qu’ils renferment pratiquement tous une particularité bien propre au jeu. Par exemple, le mode «Guerre psychologique» est une sorte de capture de drapeau, pourquoi une sorte ? Tout simplement parce que dans ce titre, il n’est pas question d’attraper un drapeau, mais une batterie dans le camp adverse. Celle-ci, une fois ramenée à la base, active une machine qui lobotomise les ennemis. Ils ne peuvent alors plus rien faire si ce n’est agiter leurs bras pour essayer de détruire la batterie et attaquer tant bien que mal les imposteurs adverses. Un autre mode présent dans le jeu ressemble à une capture de territoire : il faut rester à un endroit précis durant un certain temps pour conquérir un lance-gaz. Chaque possession fait grimper une barre qui, une fois remplie, démarre une fumigation mortelle pour l’équipe adverse. Lorsque les Jokerz allume le lance-gaz, une fumée toxique sort de la machine, l’euphorie vous tue tandis que les Bats lancent une nuée de chauve-souris. Enfin, le dernier mode est l’indémodable match à mort en équipe. Il ne possède aucune particularité, il est juste question de tuer le plus possible. Simple, mais toujours aussi efficace.
Trois modes, ce n’est pas grand chose, surtout pour un jeu qui ne propose en tout et pour tout qu’un mode multijoueur (le solo se limitant à un tutorial et à un mode défi). Pour couronner le tout, vous ne pourrez jouer que sur cinq cartes. C’est un peu léger, cependant il ne faut pas oublier que Gotham City Impostors est un jeu vendu à bas prix : il coûte 1200 points Microsoft, soit une quinzaine d’euros. Monolith sortira des DLC pour étoffer le titre, le premier sera d’ailleurs gratuit. Ce qui est assez étonnant avec ce titre, c’est qu’il s’inspire du modèle économique des jeux Free2Play : il est possible de débloquer des éléments en les achetant directement. Heureusement, rien ne vous oblige à sortir votre carte une seconde fois, pour le moment ces achats sont absolument optionnels et surtout d’ordre esthétique. En y réfléchissant bien, il est difficile de blâmer Monolith de pratiquer ce genre de stratégie, car d’autres n’hésitent pas à proposer la même chose au prix fort. Dans Battlefield : Bad Company 2, il était possible de débloquer une classe entière contre de l’argent.

Test de Gotham City Impostors (XBOX 360)
Un gameplay hybride

Le titre est à mi-chemin entre Team Fortress 2 et Call of Duty. On retrouve le système de classe de l’un et la nervosité de l’autre. Vous avez le choix entre plusieurs gabarits : les personnages corpulents ont une meilleure résistance, au détriment de la vitesse; les maigres sont plus rapides, mais ont moins de vie. Au lancement d’une partie, un peu comme dans Call of Duty, vous aurez le choix entre plusieurs classes : le médecin, le gros «bourrin», l’hybride, etc. Par la suite, en faisant évoluer votre personnage, vous débloquerez des armes et des costumes. De ce côté le jeu est vraiment généreux, les possibilités sont nombreuses. Au niveau des armes, il y a de tout : des fusils à pompes, des snipers, des mitrailleuses et des bazookas. Chacun y trouvera son compte. Pour se démarquer des deux titres cités plus haut, Monolith a eu la bonne idée de révolutionner notre façon de nous déplacer. C’est là que les gadgets débarquent ! Le grappin peut s’accrocher un peu partout, la cape permet de planer après un saut et les patins à roulettes d’avancer plus vite. Des objets dispersés un peu partout sur la carte vous permettent d’utiliser deux de ces gadgets assez régulièrement : les bouches d’aérations sont utiles pour s’envoler et les rampes de sauter avec vos patins. En vol, vous pourrez accélérer votre chute en brandissant votre point comme Superman, pratique lorsqu’un ennemi se trouve au point de destination.
Jusqu’ici, Gotham City Impostors est un titre tout à fait convenable proposant un gameplay varié, mais souffrant d’un contenu un peu faible. Rajoutons maintenant au rang des défauts le système de matchmaking, autant dire qu’il fera la différence à lui seul lors de l’achat du jeu. Pour tout dire, il est tout simplement catastrophique. Durant la bêta, il était déjà défaillant, dommage qu’il en soi de même pour la version définitive. Selon le développeur, le système de recherche de partie sera totalement refait dans une prochaine mise à jour. Espérons que cela soit vrai, car celui-ci plombe vraiment le plaisir de jouer… car il empêche les joueurs d’accéder au jeu ! La recherche est souvent longue et fastidieuse. De plus, les serveurs ne sont pas toujours stables, il n’est pas rare d’être expulsé sans raison. Croisons les doigts pour que Monolith corrige tout ça.

Enfin, graphiquement, Gotham City Impostors ne déçoit clairement pas. Le titre a son univers bien à lui. Les cartes sont colorées et l’ensemble n’agresse pas l’oeil. Pour un titre disponible sur le Xbox Live Arcade, le résultat est clairement satisfaisant. Musicalement, on a vu pire, mais également mieux. Le thème est bien choisi, les voix passables et les bruitages sommaires. Le minimum en somme.

Conclusion : 7/10

Gotham City Impostors est un titre plutôt frustrant. Si le concept de base séduit et fait mouche, les nombreux défauts que possède le jeu peuvent très rapidement faire déchanter. Le gameplay, qui puise son inspiration du côté de Team Fortress 2 et de Call of Duty, s’avère varié et assez original dans le fond, notamment grâce aux gadgets qui apportent un véritable plus au jeu. Dommage que Monolith n’ai pas mieux pensé le système de matchmaking : l’attente est souvent longue et vaine. De plus, l’équilibrage fait régulièrement faux bond. Espérons que le développeur corrige tout ça rapidement. En attendant, Gotham City Impostors vaut ses quinze euros malgré son contenu un poil chiche.

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