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J'aime bien Poutou

Publié le 01 mars 2012 par Lgdeluz

Voilà ça c'est dit!  (après relecture je me rends compte que ce billet part dans tous les sens.. accrochez les ceintures).

 L'autre soir je l'ai vu chez Ruquier se prendre de bec avec Audrey Pulvar et j'ai bien aimé la manière dont il a géré le stress. Par contre je n'ai pas apprécié la façon dont le réalisateur de l'émission a mis en évidence la nervosité du candidat NPA, en faisant de nombreux gros plans sur ses mains. Si les grands média continuent à le malmener de la sorte, je vais finir par voter Poutou, juste histoire de lâcher le mot de Cambronne au premier tour!

Bon, je vous l'accorde, au NPA ils n'ont rien compris au monde de l'entreprise et ne voient le travail et le capital qu'au travers les conflits sociaux dans les grands groupes industriels. Pas un mot dans leur programme sur l'existence des PME et PMI, comme si tous ses Français artisans, petits entrepreneurs ou petits commerçants n'existaient pas. En ne les mentionnant jamais on les assimile à des grands patrons.  En étant complètement obsédés par l'opposition Travail-Capital, ils ne voient pas ses petits patrons qui investissent leur maigre capital et leur énorme travail dans leurs affaires ne se voient rémunérer à leur juste valeur, ni leur travail ni leur capital.

C'est l'énorme point faible de l'extrême gauche, tant que vous êtes un salarié vous êtes vertueux, vous êtes une victime exploitée du système capitaliste. Mais dès que vous montez votre propre entreprise et que vous embauchez du personnel, on ne vous connait plus, vous devenez un salopard de patron. Au NPA, ils n'y comprennent absolument rien à l'économie et à la création de richesse, et leur programme concernant l'éducation nationale, la retraite et le nucléaire est souvent dénué de bon sens, par contre...

... par contre ils ont tout compris en ce qui concerne la dette et le système financier. A moyen terme les peuples européens ne peuvent se sortir du fiasco actuel qu'en annulant la dette. La voie Islandaise ou l'exemple Argentin, c'est à ça qu'il faut réfléchir dès aujourd'hui.

Si le peuple comprenait, mais comprenait vraiment, comment se fait la création de monnaie, je pense que nous serions sur le point de remettre sur la place publique l'outil de ce cher monsieur Guillotin. Dans l'esprit du Français moyen, les banques et autres institutions financières gagnent de l'argent en faisant leur commerce et cet argent durement gagné ils le prêtent de nouveau. En réalité ça n'est pas le cas, le système de réserves fractionnaires qui est le notre, permet aux banques de créer de la monnaie à partir de rien. Cette monnaie est ensuite prêtée et l'emprunteur doit rembourser cet argent qui n'existait pas il y a quelques minutes plus les intérêts liés à cet argent.

Imaginez une petite île dans le pacifique où la monnaie d'échange serait des coquillages. Les habitants produisent, chassent, pèchent et échangent. En fonction de la saison un poisson vaut plus ou moins de coquillages, pendant des centaines d'années les échanges s'équilibrent. Un jour un jeune plus malin que les autres explique à tout le monde que ce n'est pas pratique de se trimbaler avec des poches pleines de coquillages, alors il peut garder les coquillages et écrire sur des bouts de papiers le nombre de coquillages détenus par chacun. Peu de temps après il ne s'échange plus que des bouts de papiers sur l'île en question. Par l'intermédiaire du jeune "banquier" l'argent circule mieux. Jusque là il n'y a pas de problème.. tant que le montant total inscrit sur les bouts de papiers est équivalent au montant total des coquillages il n'y a pas de lézard.

A l'étape suivante on passe à ce qu'on appelle le système des réserves fractionnaires, le "banquier" se rend compte que ses clients épargnants ne viennent pratiquement jamais retirer leurs fonds. Alors il va écrire de nouveaux bouts de papiers, basés sur rien, pour prêter à ses autres clients. Il déteint en dépôts 100 coquillages virtuels et il va en prêter 1000. En toute légalité il créé pour lui même 900 de monnaie qui n'existait pas avant le prêt.

A cause de ce système et de la création de monnaie qui en résulte, dans l'histoire de l'humanité 100% des monnaies papier ont terminé leur vie à la valeur zéro. Ce serait un moindre problème si la collectivité gardait le contrôle de la création de monnaie, mais dans notre système actuel c'est la banque privée qui contrôle la création de monnaie. Et cela depuis longtemps. Mayer Hamshel Rothschild aurait dit, à la fin du 18ème siècle: "Give me control of a nation's money... and I care not who makes the laws." (Donnez moi le contrôle de la monnaie d'un Etat et je me moque de qui fait les lois).

Contrôler la création de la monnaie par l'intermédiaire de prêts au secteur privé c'était déjà pas mal, mais ça ne suffisait pas. En 1973, Pompidou a fait voter une loi qui interdisait à l'Etat d'emprunter directement auprès de la Banque de France (0 %). Depuis 1973, l'Etat Français est obligé d'emprunter auprès d'institutions privées et bien sûr leur payer des intérêts! (au prix du marché). Et comme certains pays européens ont un peu trainé les pieds et bien on a introduit ce mécanisme dans la constitution européenne, traité de Lisbone!!

Les conséquences en sont dramatiques, la fiance contrôle tout. Nous avons maintenant des anciens de Goldman Sacks à la tête de plusieurs "démocraties" européennes et l'asservissement du peuple, salariés, artisans, commerçants, agriculteurs, ne fait que commencer. Nos dirigeants politiques ne font RIEN pour changer les choses, ils se battent pour un petit bout de pouvoir. Ce qu'il en reste.

Sarkozy, Bayrou et Hollande, ne parlent JAMAIS de la légitimité de la dette publique. Ils ne parlent jamais de la loi Rothschild de 1973. Ils ne parlent jamais du racket institutionnalisé qui siphonne impunément l'argent public depuis plusieurs générations. Les candidats des grands partis acceptent l'injustice du système financier comme un fait incontournable. Pour certains il faut s'en sortir par l'inflation, pour d'autres par l'austérité et la diminution de la dépense publique, mais pour ces trois là il faudra toujours payer les intérêts de la dette. Sans jamais se poser les vraies questions!

J'avais l'intention de voter Hollande, mais il semblerait qu'il n'ait pas besoin de mon vote au premier tour, alors histoire de hurler dans le vide, pour me faire plaisir, je vais peut être voter Poutou..


 

ps: pour ceux qui n'ont pas compris, les coquillages de l'île pacifique c'est nos métaux, or et argent. Pensez y, 100% des monnaies papier ont disparu à un moment ou à un autre, depuis plus de 4000 ans l'or et l'argent sont les seules monnaies qui ont survécu à de nombreuses crises, guerres, famines etc..

ps No 2: C'est comme si il y avait dix personnes qui jouent au Monopoly, tout le monde peut acheter vendre etc.. mais un des joueurs à le droit de prendre de l'argent dans une autre boite de Monopoly,  pour le prêter aux autres et réclamer remboursement + intérêts. Plus le jeu avance et plus celui qui contrôle l'argent accumule de vraies richesses (maisons, usines, buildings etc..) et plus les autres deviennent dépendants.

ps No 3: Aux Etats Unis les banques privées sont allées encore plus loin. Vous ne le saviez peut être pas mais la Réserve Fédérale Américaine n'a rien de fédéral, elle n'est pas une banque centrale publique. C'est difficile à croire, car les média en parlent comme d'une institution indépendante. Pourtant la Réserve Fédérale Américaine de M. Ben Bernanke est 100% privée! Le brouillon de la loi fut écrit par plusieurs banquiers, dans la propriété de JP Morgan, sur l'île de Jeckyll en 1910. Elle fut créer par un vote rapide au Congrès, dans une chambre 90% vide, à la veille de Noël 1913!

ps No (trop): je sais, je sais, ça fait des années que je rabâche la même histoire, et voici encore un long délire perso   :-)


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