L’institut ivoirien de l’entreprise que j’ai déjà présenté ICI, a enfin un site web fonctionnel( http://www.inie.ci). A l’époque, je m’insurgeais contre le fait qu’on ne connaissait pas du tout cet institut, qui pourtant était censé aider les entrepreneurs à monter des projets viables. Je constate aujourd’hui, qu’ils sont enfin décidés à communiquer sur leur mission (d’où le site web qui a été lancé). Bref, les investisseurs potentiels peuvent y trouver des idées de projets…je vous laisse lire l’exemple qui suit, un exemple très détaillé:
Projet de création d’une rizière et d’une unité de transformation de riz
I – DESCRIPTION DU PROJET
Le présent projet comporte une parcelle de terrain qui servira à la culture de riz et une unité agro-industrielle qui sera spécialisée dans la transformation de riz paddy en riz poli. Ce riz sera ensuite mis en sac pour être commercialisé sur le marché national et international. Le projet de culture de riz et de transformation de riz s’inscrit à la fois dans le secteur primaire (culture du riz) et dans le secteur secondaire (transformation du riz). Il s’agit pour le promoteur de produire du riz de Côte d’Ivoire de bonne qualité pour combler les besoins alimentaires des ivoiriens.
II – L’ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT
BESOIN DE FINANCEMENT MONTANT (FCFA) Immobilisations 100 000 000 Stock d’exploitation 30 000 000 Frais généraux de gestion 20 000 000
TOTAL 150 000 000 III – L’ANALYSE DE L’ENVIRONNEMENT L’environnement économique Aujourd’hui, la production de riz au niveau des pays exportateurs connaît une baisse et pour cause: Compte tenue de la réduction des surfaces cultivables, des destructions des cultures et récoltes provoquées par les catastrophes naturelles (inondations, cyclones, tsunamis) et de la baisse des rendements rizicoles en Asie, les principaux pays exportateurs de riz, pour prévenir des pénuries domestiques, ont imposé des restrictions aux importations. Les Pays importateurs subissent le contrecoup de la hausse des prix du riz. La Côte d’Ivoire, pays importateur de riz, ne reste pas en marge de cette situation. Cette flambée des cours des produits alimentaires et plus particulièrement du riz est un signe annonciateur d’une pénurie alimentaire mondiale et met en évidence la nécessité d’investir davantage dans l’agriculture. Il est plus que jamais urgent que les ivoiriens valorisent les cultures vivrières plus particulièrement des céréales. Cela entre dans la politique d’autosuffisance alimentaire initié par le Gouvernement. C’est dans ce cadre que s’inscrit la création de projet rizicole. Face à l’augmentation des prix des denrées alimentaires, et le riz en particulier, l’Etat a décidé de faire une subvention sur les produits de première nécessité afin de maintenir les prix à un niveau supportable pour les ménages. D’autre part, la politique d’autosuffisance alimentaire a été relancée pour encourager les cultures vivrières et éviter ainsi une éventuelle pénurie alimentaire. Analyse des opportunités/ Forces du projet Ce projet s’inscrit dans les orientations stratégiques du gouvernement de Côte d’Ivoire. En effet, cette unité permettra la transformation de matières premières locales et de plus, le produit fini issu de cette transformation (riz local) est un produit de substitution aux riz importés d’Asie. Ce projet permettra d’offrir de nouvelles opportunités à savoir: créer des emplois aux déscolarisés, aux sans emplois et au secteur agricole de la région par une politique de sensibilisation des agriculteurs à produire du riz. Cette politique pourra accroître la production de riz en Côte d’Ivoire. La qualité du travail et la qualité du riz à produire (une assistance technique de l’ANADER, une agriculture mécanisée) En plus du personnel permanent, un technicien de l’ANADER sera chargé de donner des conseils sur les techniques agronomiques modernes. Le projet contribuera d’abord à l’autosuffisance alimentaire ensuite à la lutte contre le chômage en Côte d’Ivoire et enfin prouvera encore une fois l’expertise Ivoirienne en matière d’industrialisation. Les retombées socio économiques L’étude financière a montré que si le projet est financé et que la structure dispose de ressources financières lui permettant d’acquérir des machines agricoles (Motoculteur, Batteuse de riz, Tracteur agricole…) et industrielles (Séchoir de riz, Décortiqueuse à riz, Groupe électrogène…) pour équiper l’unité de production de riz, constituer un stock initial d’exploitation(semences et autres intrants) et faire face aux frais généraux de gestion, le projet peut dégager un chiffre d’affaires annuel de 520 800 000 FCFA la première année. L’unité de production et de transformation de riz va permettre de créer une cinquantaine d’emplois permanents, avec une masse salariale annuelle à verser d’environ 33 000 000 FCFA. Le projet prévoit donc verser la somme de 72 798 669 FCFA par an d’impôt à l’Etat. Ce projet va contribuer à l’animation de l’action de développement agricole dans la région, toute l’année en faisant quatre (4) productions par an. De plus, le projet va accroître la production du riz local. En se regroupant en coopérative, les riziculteurs vont accroître leur production si bien que dans le long terme le promoteur pourra exporter du riz de Côte d’Ivoire. Au fur et à mesure que la production de riz va croître, l’unité de transformation va s’agrandir, en termes de capacité et en termes d’effectif du personnel. En clair, le projet va résorber le chômage dans la région, il va contribuer à l’autosuffisance alimentaire et freiner l’exode rural des jeunes de la zone d’implantation. IV – ANALYSE DE QUELQUES PARAMETRES DE SECURITE Le Délai de récupération du capital investit (DRCI) Le délai de récupération est la période de retour sur l’investissement. Le capital investi est 150 000 000 FCFA. DRCI = 1an 3 mois. Les fonds investis seront récupérés au bout d’un an 3 mois d’exploitation. Le projet est donc viable car ce délai est inférieur à 5 ans. Le promoteur pourra donc rembourser sa dette avant le terme prévu. L’indice Profitabilité (IP) Cet indice mesure le profit induit par 1 franc de capital investi. Il est pris en compte par le taux moyen d’actualisation pratiqué qui est de 12%. IP = 2,21 L’indice est supérieur à 1. Ce qui signifie que, pour un franc de capital investit, on récupère environ 2 francs. Le projet est bénéfique et donc rentable. Le projet produit un bénéfice satisfaisant par rapport au capital engagé. Le taux de rentabilité interne (TRI) Le TRI indique le taux de rendement que le projet apporte à l’entreprise. TRI= 90% > 12% (taux d’intérêt).Le projet mérite d’être choisi selon ce critère. Taux de rentabilité économique (TRE) On appelle taux de rentabilité économique ou return on capital employed le rapport entre le résultat d’exploitation après impôt et l’actif économique. Il correspond à la sécrétion de richesse réalisée par le potentiel productif de l’entreprise. TRE= 46% L’entreprise dégage un revenu important en utilisant les moyens mis à sa disposition. L’entreprise peut améliorer sa rentabilité économique en augmentant la marge réalisée sur chaque produit ou en augmentant le montant de ses ventes |