1478
Si peur lorsque tête cogne sur surface glacée
Si peur et si chagrin en gros sanglots évadés
Sur le crépuscule des mots
Cette épée brandie sur nos têtes
En douleurs sourdes pour clore les débats d’un premier jour
Tes larmes posées en front fatigué
O enfant qui riait dans le grand soleil d’hiver absent
Heureux d’être juste avant les sombres inquiétudes
Si fier de glisser sur les ultimes heures
Juste avant que tout s’arrête
Juste avant qu’ébranlé tu ne saches plus
*
Et cette nuit de petits pas dans escalier d’ombre
Cette fureur de te blottir pour un doux réconfort
Ces os vrillés dans le silence des étoiles
Contusions tenaces au fond de la mémoire
Tant d’amour à te donner
Mon enfant des étoiles
Mon soleil éclatant
Au grand rire des saisons
*
Te bercer oubliant fatigue
Te bercer jusqu’à tarir tes pleurs
Te bercer pour le seul plaisir de cet instant
Nous voilà suspendu hors sol hors temps
Nous ne sommes plus que le battement d’une horloge
Les feulements du vent au conduit des fumées
*
O mon enfant de douces ressources
Me ressaisir pour ne point pleurer à mon tour
Manosque, 2 janvier 2012
© Xavier Lainé, janvier 2012
©CopyrightDepot.co 00045567