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Les riches et les puissants. TF1 et le CSA

Publié le 04 mars 2012 par Forrestgump54

Les riches et les puissants. TF1 et le CSACette note est rédigée à la va vite. L’air autour de moi est plein de fils glacés. Une brume sans fond s’est étendue sur les rives de la Manche. Le regard ne passe plus le mur cotonneux qui nous entoure. A peine si j’entends le bruit de la mer, là-bas. Ici, il y est question rapidement de la signature du nouveau traité européen. Puis un mot sur la campagne. En général. Puis d’une enquête très édifiante sur l’incapacité morale des riches ! Jubilatoire. Ensuite, je parle de notre temps de présence médiatique. Et de notre protestation contre le sort que nous a réservé TF1 pour son émission « Parole de candidat ». Puis enfin il est question de ce blog. Et de la toile avec laquelle se confond notre liberté réelle actuellement.
Nicolas Sarkozy vient de signer le nouveau traité européen. Il a infligé aux dirigeants socialistes la mordante ironie des maîtres face aux excès de servilité. Il compte sur l’abstention habituelle de ces opposants en peau de lapin pour faire passer ce traité au parlement comme est passé le précédent. Il n’en reste pas moins qu’à présent le « projet européen » c’est officiellement l’austérité pour tous et pour toujours. Le modèle allemand devient la norme pour toute l’Europe. Avec la règle d'or, le contrôle préalable des budgets nationaux par la Commission européenne et des sanctions automatiques, ce traité frappe le cœur de la souveraineté du peuple français, la souveraineté budgétaire. C’est donc un traité odieux. Dans l'immédiat, la signature de la France est engagée. Mais le traité n'est pas pour autant ratifié. Il est insupportable que Nicolas Sarkozy et François Hollande refusent de soumettre la ratification à référendum ! Pourquoi le font-ils? Parce qu’ils savent que les français ne veulent pas de cette Europe. Ils le savent ! Leur préoccupation est de passer outre ce qu’ils savent être la volonté populaire. Le souverain n’est donc plus le maître chez lui, trois siècles après la naissance de Jean-Jacques Rousseau qui le premier discerna son identité et ses pouvoirs inaliénables. Pour nous commence donc une lutte sans répit. Quoi qu’il arrive, la résistance face à ce coup de force est désormais un devoir. Le contraire de ce qu’ont écrit contre moi Daniel Cohn-Bendit et ses amis José Bové et Pascal Canfin sous le titre « Pour l’Europe, ni Merkozy ni Mélenchon ». Je me fais bien sûr un devoir de vous donner le lien pour lire la réplique qu’y ont donné mes deux camarades Eric Coquerel et Corinne Morel-Darleux. Je le fais en me disant que certes nous avons beaucoup de mal à faire entrer le débat européen sur la scène publique.

Vous avez vu comment le système médiatico-politique s’est arc-bouté pour faire passer inaperçu le vote du Sénat après celui de l’Assemblée Nationale. C’est sans aucun doute un échec pour nous. Mais cependant je

sais que nous avons aussi marqué des points. La nouvelle a circulé. Les courriers adressés aux parlementaires ont eu leur impact sur la nomenclature. Et surtout, et c’est l’essentiel à mes yeux, des milliers de gens se sont liés à notre campagne sur une base informée et consciente. De la sorte se fortifie le socle solide d’une culture politique commune spécifique, hors de portée des retournements d’humeur ou de mode. C’est sur ce fond que se construira et s’amplifiera la réplique le moment venu. En particulier le 18 mars puisque le thème en est la démocratie et les institutions qui doivent l’organiser. Je me réjouis de lire les mille et une initiatives qui se prennent de tous côtés pour organiser le succès de cette journée si peu banale. Je crois que nous allons faire ensemble une démonstration de force sur un mode tout à fait sans précédent ce jour-là.
Comment mesurer le succès d’une campagne comme la nôtre ? Aux sondages ? Non. Evidemment non. Pour moi, le succès se constate au nombre des thèmes et des mots que nous aurons diffusés et inscrits dans le vocabulaire ordinaire de l’actualité. Car avec les mots s’incrustent la syntaxe et la grammaire de la pensée qui les absorbe. A cette étape de la renaissance de notre courant politique, notre bataille est d’abord culturelle. Quand « usine », « ouvrier », « riches », « puissant », « capitalisme », « finance », « partage » deviennent les mots clefs du vocabulaire dominant d’une campagne électorale, nous savons que le reste nous sera donné par surcroît. Ici ou là quelqu’un finit toujours par faire une surenchère verbale qui raccourcit le trajet qui nous reste à faire. Ainsi quand Ségolène Royal dit que l’enjeu de l’élection c’est « la lutte de classe », je l’enregistre comme un indice de l’air du temps. Et je sais que, pour finir, la pente est prise dans notre sens. Les mots déforment l’espace politique et lui donne des plis et des pentes qui déterminent ensuite le cours des pensées et des choix du grand nombre.

C’est de cette façon aussi que je reçois ce papier que j’ai découvert avec gourmandise dans le journal « Le Monde ». Une hirondelle, en quelque sorte. Il est paru sous la signature de Stéphane Foucart. Ce n’est pas seulement son contenu qui me réjouit. C’est qu’il soit paru. C’est qu’il ait ce titre. C’est que le journal l’ait publié. Toute une époque commence ! Le titre sonne comme celui d’un tract maoïste des années 70 : « Plus on est riche, moins on a de morale, c'est prouvé ». Je pense à cet instant à ces tracts où les amis de « La Cause du Peuple » prétendaient que le notaire de Bruay-en-Artois était l’assassin du fait de sa position sociale et du fait qu’il avait fait son repas d’un très gros steak. Mais là, c’est du sérieux et scientifique. « Dans un climat politique où il est tant question d'opposition entre les "élites" et le "peuple", commence Stéphane Foucart, voici une étude qui devrait faire couler beaucoup d'encre. Et pour cause : des chercheurs américains et canadiens documentent, dans l'édition du lundi 27 février de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), l'existence d'une relation inverse entre élévation dans la hiérarchie sociale et éthique du comportement individuel. C'est-à-dire, exprimé de manière un peu plus directe, que plus vous êtes riche, plus vous êtes susceptible de vous comporter de manière moralement lamentable. L'équipe américano-canadienne menée par Paul Piff (université de Californie à Berkeley) a quelques arguments. Les chercheurs ont mené pas moins de sept protocoles expérimentaux différents, qui concluent tous dans le même sens. » Cette affaire ira loin. Car comment s’en remettre aux riches, à leur « patriotisme » où quoique ce soit de semblable, comme le suggère le « not dangerous » François Hollande, pour gérer les intérêts communs de la société ? On se posera donc la question différemment à la fin de la lecture.

Donc sept protocoles expérimentaux ont été testés. « Le premier est simple : il s'est simplement agi de se poster à un carrefour et d'observer les véhicules pris en flagrant délit de refus de priorité. La deuxième expérience, très semblable, a, quant à elle, consisté à relever les situations dans lesquelles un piéton engagé sur un passage ad hoc se fait couper la route par une voiture. Dans les deux cas, les chercheurs ont classé les véhicules en cinq catégories, des épaves roulantes (groupe 1) aux berlines de luxe (groupe 5). Résultat : près de 30 % des véhicules du groupe 5 forcent le passage aux voitures prioritaires, un taux quatre fois supérieur aux groupes 1 et 2, et trois fois supérieur aux groupes 3 et 4. Corrélation quasi identique pour le respect dû aux piétons… Mais, direz-vous, ce n'est pas parce qu'on a une belle voiture qu'on est nécessairement riche. Ce qui n'est pas faux. Aussi, les chercheurs ont complété ces deux expériences par d'autres, menées en laboratoire. A chaque fois, une centaine d'individus ont été invités à prendre connaissance de divers scénarios ou situations : atteinte d'un objectif au prix d'une entorse à la morale, captation d'un bien de manière indue au détriment d'un tiers, mensonge au cours d'une négociation, caution d'une faute dans le cadre professionnel. Puis les participants ont rempli un questionnaire répondant à la question de savoir dans quelle mesure ils seraient prêts à reproduire ces comportements. A chaque fois, une corrélation entre le statut social des participants et leur capacité à enfreindre l'éthique est mise en évidence. » Ainsi il est prouvé que les riches sont spontanément mauvais et enclins à l’abus de pouvoir. Pour sauver les riches et les protéger d’eux-mêmes, une seule solution : la taxation qui les soulage de la surcharge pondérale qui les pousse au vice a-social ! Mais ce n’est pas fini !

« Une dernière expérience a consisté à placer près de 200 personnes devant un jeu informatique de lancer de dés : une somme d'argent leur était promise si le score atteint après cinq lancers était élevé. Mais, bien sûr, le jeu était pipé et le score ne pouvait excéder 12 points. Ceux qui ont rapporté des scores supérieurs aux expérimentateurs ont donc triché. Même en tenant compte de nombreux paramètres comme l'ethnie, le sexe, l'âge, la religiosité, l'orientation politique, il n'y a rien à faire, "la classe sociale prédit positivement le fait de tricher". A quoi tient ce lien entre hauteur sociale et bassesse morale ? En partie, répondent les chercheurs, "à une perception plus favorable de la cupidité". » Les riches trouvent positif d’être guidés par l’appât du gain et cette appétence maladive les conduit à pratiquer banalement le mal. De tout ceci nous ne tirerons aucune autre leçon sinon celle de nous être bien amusé à cette lecture. Cependant je recommande d’utiliser abondamment cette étude. Elle me paraît être une juste réponse au mépris ordinaire des élites médiacrâtes qui ne manquent jamais une occasion de stigmatiser le peuple, la bassesse supposée de ses passions, et ainsi de suite. Et on y puisera aussi un argument contre l’idée que notre idée de « tout prendre » au-dessus de 30 000 euros par mois serait déraisonnable car elle démotiverait les importants. Cette expérience démontre au contraire qu’elle pourrait les soigner contre une addiction qui les conduits aux comportements immoraux et anti-sociaux. Prouvé scientifiquement ! J’en viens à notre traitement dans les médias.

Voici la leçon des relevés du temps d'antenne au 24 février publié par le CSA. En résumé : la situation se dégrade pour le Front de Gauche à la télé. 6% du temps pour le Front de Gauche alors qu'on trouvait 7% au précédant relevé le 10 février dernier. A la radio la situation frémit légèrement en notre faveur : 6,6% du temps contre 5% au 10 février. Mais nous bénéficions toujours de moins de temps que les Verts ! Et le cumul PS/UMP est toujours très élevé 68%. Dans ces conditions, Eric Coquerel a renouvelé notre protestation au CSA. Avec juste ce qu’il faut d’ironie pour souligner que nous ne sommes pas dupes de l’effet de ses prétendues recommandations. « Dans votre communiqué commentant la dernière livrée des résultats au 24 février, écrit-il, vous constatez « que la concentration des temps de parole sur deux candidats s’est atténuée ». Après ce constat optimiste vous insistez cependant pour que les efforts des médias « soient poursuivis » afin que le principe d’équité soit respecté au 19 mars. » Il faut le lire pour le croire ! Ces lignes signent ce qu’est cette commission et les personnages qui la composent. Pour faire croire qu’ils servent à quelque chose et que quelqu’un se soucie de ce qu’ils disent les voici réduits à se réjouir d’évolutions insignifiantes qui laissent intact un océan d’abus ! C’est ce qu’ils nomment « progrès » !

Bien sûr ils comptent les attribuer à leurs recommandations ! Eric Coquerel relève cette bouffonnerie dans le courrier qu’il a adressé à cette piteuse « commission ». « A 24 jours de cette issue, nous estimons, Monsieur le Président, que vous faites preuve de beaucoup d’optimisme. En effet fin janvier nous constations 75 % de temps de parole cumulé sur les TV pour les deux candidats du PS et de l’UMP et 73 % sur les radios. Un mois après il est de 68 % sur les TV et les radios. Il y a certes un progrès mais à ce rythme, nous doutons fortement que vous soyez parvenus à vraiment réduire cette bipolarisation excessive sur les médias audiovisuels d’ici la fin de la période d’équité. » Le moment venu il faudra dissoudre cette commission qui vient de faire la preuve de son inutilité coûteuse. Le programme du Front de Gauche prévoit la création d’un Conseil National des médias qui remplacera honorablement cette lamentable parodie d’autorité « indépendante » !

Après cela j’en reviens à l’émission de TF1 « Parole de candidat ». TF1 me donne généreusement une demi-heure de temps de parole en soirée. Mais auparavant vous aurez dû subir une heure et demie de madame Le Pen ! N’oubliez jamais, mes amis lecteurs, cette offense ! N’oubliez jamais que cette chaîne a donné la parole à la candidate du parti qui applaudit debout un collabo assassin et antisémite et m’a réduit à passer sous ses pieds pour moitié moins de temps. Cela vaut pièce d’identité ! Surtout quand il est évident que notre temps de parole est déjà grossièrement sous-estimé. Surtout quand l’intéressée elle-même dit qu’elle n’est pas sûre d’être candidate ! Regardez les visages des journalistes qui acceptent ce rôle. Retenez leurs noms. Ces gens sont capables de tout sur ordre. En tous cas personne ne pourra dire que nous avons laissé faire. Nous avons évidemment protesté, y compris auprès du CSA. Mais TF1 nous a expliqué que c’était comme ça ou rien. Il faut donc subir. Comme on subit l’occupant privé d’une ancienne télé publique en lui résistant du mieux qu’on peut.

Nous pensons là encore que le CSA devrait intervenir. Eric Coquerel a donc repris la plume. Bien sur, le CSA ne fera rien, comme d’habitude. Il n’est là que pour faire croire qu’il y a quelqu’un, une règle et une police pour la faire respecter. Voici ce qu’écrit Eric Coquerel : « Nous souhaitions vous alerter sur le problème posé par l’émission « Parole de candidat » sur TF1. Cette émission politique sera la seule de la première chaîne française durant la période d’équité. Elle est donc d’importance. Six candidats ont été retenus par elle. Deux, Nicolas Sarkozy et François Hollande, bénéficient d’une émission entière. Les quatre autres se partagent le temps d’antenne, François Bayrou et Marine Le Pen en « prime time », Eva Joly et Jean-Luc Mélenchon en 2ème partie de soirée derrière les deux premiers nommés et avec un temps de parole bien moindre. Il s’agit pour nous clairement d’un choix politique qui évidemment ne peut qu’influencer les électeurs. Il a une conséquence inédite : trois des quatre candidats à bénéficier de la case « prime time » sont de droite ! Rien ne justifie cette répartition. Nous vous rappelons par exemple que les derniers sondages placent François Bayrou et Jean-Luc Mélenchon à 1% d’écart ! ». Que va-t-il se passer ? Rien. Le monde va sa route. Ces gens nous méprisent. Nous ne sommes rien à leurs yeux. Pleins de morgue et de suffisance ils ne comprennent peut-être même pas de quoi il est question. La réplique est donnée par notre hymne, non ?

J’ai évoqué ici déjà, à de nombreuses reprises, la puissance de l’outil de contournement du verrouillage médiatique qu’est la toile. J’en juge par les résultats de notre équipe, celle qui est constituée autour de ce blog. Elle est évidemment très étroitement articulée avec celle du site « Place au Peuple » et celle du site du Parti de Gauche. Mais elle fonctionne de façon parfaitement autonome et j’en suis le rédacteur en chef très vigilant et très directif. Tout part naturellement de ma connivence avec le webmestre qui est le chef d’orchestre et metteur en scène de mes coups de cœur et trouvailles. Comme vous le savez j’ai la passion des médias. J’ai participé à pas mal d’expériences dans ce domaine depuis les années 70 et j’en ai créé quelques-uns. Mais jamais je ne suis parvenu à la force d’impact de celui-ci, acquise avec aussi peu de moyens. Nous voici rendus à trente mille visites quotidiennes. La lettre du blog compte 56 000 destinataires et leur nombre s’accroît de 2000 par semaine dorénavant. Dans ces conditions toute mon équipe est survoltée. De nombreuses branches s’ajoutent au rameau principal dans une ambiance où les trouvailles s’ajoutent les unes aux autres. Je vais en raconter quelques-unes, en hommage aux femmes et aux hommes de l’ombre qui gravitent autour du vaisseau amiral qu’est la publication de ma note, une deux ou trois fois par semaine selon les latitudes que me laisse ou non mon calendrier.

Une équipe de camarades autour du webmestre s’active chaque jour pour que les vidéos et enregistrements audio des émissions de télé et de radio, des meetings, des manifestations de toutes sortes où je prends la parole, soient publiées et proposées aux visiteurs de ce blog. Ils s’efforcent de le faire aussi vite que possible, une fois l’émission diffusée ou le discours prononcé, pour permettre au plus grand nombre de participer à ce que nous construisons. C’est la plateforme de diffusion en ligne « Dailymotion » qui héberge nos vidéos et supporte donc le poids de tous ces fichiers d’images qui, même compressés, restent très volumineux. Une heure de discours ou d’émission c’est près de huit heures ensuite de traitement numérique, conversion du format de fichier, compression, export, encodage. Sans parler du montage. Car si nous publions l’intégralité des passages télé et radio, un travail de montage est toujours nécessaire pour caler le début et la fin du programme, ôter les tunnels publicitaires ou tel intermède d’actualité ou de divertissement sans lien avec des commentaires qu’on peut solliciter de moi. Au-delà de ce flux quotidien de vidéos lié au rythme soutenu de la campagne, l’objectif est aussi de constituer et de préserver nos propres archives. Ce dernier chantier est immense. Et nous manquons d’aide pour tout classer, résumer, et équiper de sommaires. Mais ce qui est fait est déjà magique pour élargir l’audience dans le temps d’un événement passé et pour garder mémoire de ce qui a été entrepris depuis que le Parti de Gauche et le Front de Gauche sont nés. Pour tout cela, les camarades ont le souci de la qualité de restitution des enregistrements, à commencer par une bonne définition des images, et une synchronisation parfaite de l’image et du son. Ce n’est pas simple, croyez le bien.

Depuis novembre 2008 et le lancement du Parti de Gauche, plus de 250 vidéos ont été publiées sur mon blog. En tout 45 discours prononcés en meeting et réunions publiques et 135 passages dans des émissions des chaînes de radio et de télévision. S'y ajoutent une quarantaine de vidéos d'interventions diverses : conférences de presse, réactions lors des soirées électorales, reportages de la "Télé de Gauche" dans les manifestations, invitations à des forums, réunions des Front de Gauches thématiques, prises de paroles en soutien à des travailleurs en lutte.

Je vous dis un mot de l’audience de tous ces documents. Car elle se compte en milliers de « vues » cumulées dans le temps. L’audience moyenne des vidéos du blog est passée depuis septembre 2011 de 7000 à 16000 vues. Et cela semble s’accélérer. A ces chiffres s’ajoutent les audiences du même contenu diffusé sur le compte du média invitant, sur le compte d’internautes qui choisissent de le télécharger et, évidemment, sur le compte de « Place au Peuple ». Ainsi, le meeting de la place Stalingrad à Paris qui a marqué le lancement de la campagne présidentielle du Front de Gauche en juin 2011 a été vu 28 000 fois. A titre de comparaison mon passage à l’émission de Drucker en novembre 2010 a été vu 15 000 fois. L’émission « Parole directe » de TF1 en octobre en est à 19 000 vues, le duel avec Copé sur France 2 en décembre à 30 000. La petite vidéo des vœux faite par l’équipe de « Place au Peuple », reprise dans des articles de presse, atteint le score de 50 000 vues. Mon passage à « Des paroles et des actes » sur France 2 en janvier a dépassé les 50 000 vues. Et de courts extraits de cette émission mis en ligne par l’équipe du blog le soir de l’émission sont chacun au-delà des 20 000 vues. Enfin mon vrai–faux duel avec Marine Le Pen sur France 2 de jeudi 23 février est déjà, après quelques jours, à des chiffres considérables. En effet, un extrait mis en ligne le soir même par le site du journal « Le Monde » a été vu 280 000 fois. A comparer avec les 290 000 en un an et demi de la vidéo de « l’apprenti journaliste ». Et l’intégralité de l’émission publiée sur le blog est au-delà des 50 000 vues.

Les vidéos des discours connaissent aussi de fortes audiences. Celui de la Fête de l’Humanité filmé par un camarade de la « Télé de Gauche » grimpé sur la grande scène est à près de 20 000 vues. En comptant les audiences cumulées du blog et de « Place au Peuple », mon discours à Talence en décembre est à 24 000 vues, Metz à 25000, Nantes à 30 000, Besançon 28 000, Villeurbanne 28 000, Montpellier 34 000. Sans compter la diffusion en direct et en streaming que nous avons expérimentée avec succès lors des deux derniers meetings : 5400 connexions pour Villeurbanne et 7800 pour Montpellier. Et combien d’écoutes collectives à chaque fois dans toute la France qu’elles aient été organisées dans des lieux publics ou bien chez soi entre amis, camarades ou voisins.

Toutes ces audiences peuvent paraître faibles si on les compare aux 7 millions de personnes qui ont vu mon passage sur TF1 en octobre dernier, aux 3,5 millions qui m’ont suivi à « Des paroles et des actes » sur France 2 en janvier et aux 6 millions qui étaient devant leur poste lorsque j’ai affronté Madame Le Pen sur France 2. Mais elles reflètent un usage différent de la diffusion unique en direct par les grandes chaînes. D’abord ils sont vus par tous ceux, en particulier les plus jeunes, qui ne regardent presque plus la télévision. Ensuite les vidéos du blog sont visionnées sur le temps long, à tête reposée. Elles sont partagées sur les réseaux sociaux, reprises dans des articles, leurs liens circulent, chacun peut les intégrer à son propre site. Et beaucoup des visiteurs de mon blog n’entrent pas d’abord sur le dernier billet publié mais vont et circulent dans les archives, y compris les plus anciennes.

Je vous dis un mot enfin d’une nouveauté apparue sur mon blog il y a quelques semaines. Peut-être l’avez-vous déjà remarquée. Mes camarades ont commencé à créer des « blogcasts » de mes discours. Le mot est de leur invention, composé de « blog » et de « podcast ». Ces blogcasts permettent d’écouter la bande audio de mes discours au format mp3, de la télécharger pour l’emporter avec soi ou pour la partager. Bref d’écouter le contenu d’un discours sans être scotché à un écran. Quinze discours les plus récents sont déjà disponibles et petit à petit, ils le seront tous. On dirait que ce système a trouvé plusieurs milliers d’amateurs, plus de 20 000 utilisateurs déjà en tout. Depuis fin janvier, ces discours ont été écoutés 8000 fois depuis le blog. Et 13000 fois téléchargés. Pour Villeurbanne, c’est plus de 2600 utilisations de l’outil des blogcasts, et 4300 pour Montpellier. Pour mon discours du Blanc-Mesnil 3400. Mes vœux à la communauté éducative et le discours de Besançon chacun 2000.

Dans ces conditions, c’est un très grand changement du sens d’un événement qui rassemble pendant des mois autant de personnes différentes. J’en ai conscience au moment même où j’entreprends mon discours ou ma conférence. Je sais que le public qui l’écoute est non seulement celui que je vois mais aussi ces milliers, bien plus nombreux, que je ne vois pas et dont la plus grande quantité n’est pas encore intéressée au moment où je parle et ne le sera pas avant plusieurs jours et parfois semaines ! Cette déformation du temps politique, cette rupture de la simultanéité des causes et des effets politiques est une des grandes nouveautés de l’espace-temps politique à l’ère du net. A cela s’ajoute la vie devenue autonome des produits « dérivés » du blog. Ainsi quand nous éditons des « blogcasts » tels que je viens de les décrire. Mais aussi quand la lettre hebdomadaire du blog compte 56 000 destinataires. Un vrai hebdomadaire qui fonctionne comme une plateforme d’accès au contenu global du blog. Car les articles renvoient sur tous les niveaux chronologiques du blog. C’est bien sûr l’occasion pour moi d’inviter ceux qui ne l’ont pas encore fait à s’inscrire au registre de diffusion de ce « Petit courrier du Blog » ou à y inscrire ceux que vous souhaiteriez associer à nos réflexions. On verra bientôt quel levier est aussi ce moyen d’action comme le pressentent déjà ceux qui s’en servent comme outil de développement.

Ici je vous propose quelques liens. L’un mène à un petit film tourné sur le meeting de Montpellier du Front de Gauche pour le compte de la Télé de Gauche par les bénévoles, pas vraiment amateurs, de la région. C’est un regard sur les à-côtés militants de la soirée. J’aime y retrouver l’ambiance un peu spéciale de l’attente de l’événement que l’on sent gronder sous ses pieds. Les regards croisés qui en rendent compte ne me lassent pas. J’y découvre aussi des choses que je n’ai pas vues. Que puis-je voir d’ailleurs dorénavant. Peu de choses car chaque minute est comptée, chaque pause organisée et bien remplie, chaque déplacement soigneusement balisé. Il ne peut en être autrement en ce moment. Les visages des copains, je les vois furtivement, ici, puis là. Je devine les tâches et les postes occupés. Et pour finir considérez que je suis le sujet de l’action. Et comme je n’ai guère le goût de me regarder vivre, comprenez que du coup je ne vis la scène à laquelle vous avez peut-être participé qu’en seconde main, après coup et toujours de l’extérieur. D’où ce lien si spécial que j’ai noué avec notre équipe de photographes. Ils ont dorénavant leur espace réservé dans le site « Place au Peuple ». Je voudrais que vous y jetiez un œil. Depuis le début de ce blog, j’ai voulu qu’il intègre une dimension de création culturelle. Ce ne pouvait être que dans un domaine visuel. J’ai pensé publier des tableaux. Mais c’était un exercice trop lourd, trop exigeant. Il me supposait une capacité d’appréciation que je n’ai pas. J’ai étrenné l’idée plus modestement en publiant mes propres photographies. Mon projet était de convaincre d’autres personnes de me confier leur création. Cela s’est fait comme vous l’avez vu. Mais le plus important pour moi est d’être parvenu à lancer l’équipe de photographes que coordonne Stéphane Burlot. D’abord c’était la rubrique « l’œil de la campagne ». Depuis, il y a la page « place aux photos » installée dans le site « Place au Peuple ». Je crois que vous serez intéressé non seulement par leur travail mais aussi par les biographies des auteurs. Le tout est à l’image de notre campagne.

Au fil de mes ballades sur la toile, je trouve des perles que je voudrais partager. Elles me permettent de m’éviter de trop longs développement. Tout y est dit de ce que je pense, plus simplement et plus efficacement que je ne le ferais. Par exemple, ici, ce décryptage de la guerre que nous mène « Le petit Journal ». Là, voici un montage qui m’a bien fait sourire. Il s’agit de ce que l’auteur de cette vidéo appelle « Le saut d'obstacle médiatique » auquel je suis astreint du fait du caractère moutonnier des gens de médias et du poids de l’idéologie dominante sur leur façon de regarder la réalité.

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