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Test de Catherine sur PS3/Xbox 360

Publié le 05 mars 2012 par Axime
Test de Catherine sur PS3/Xbox 360

Après avoir exploré de nombreux styles de jeu, les développeurs d'Atlus, à qui l'on doit entre autres les séries des ShinMegami et Trauma Center, ont décidé d'attaquer avec Studio 4°C, spécialisé dans l'animé japonais, un projet très personnel. Clairement orienté adulte, ce projet se révèle être un terrible mélange de social, de puzzle game et de survival horror. Une aventure diabolique et unique en son genre qui intéressera sans doute les amateurs du genre. Et cette terrible chose porte un joli nom: Catherine.

Un trio qui renverse les habitudes
Asseyez-vous confortablement, prenez une bière et laissez-vous aller devant Golden Playhouse, votre émission préférée. Ce soir, la star est Vincent Brooks, la trentaine, insouciant et peu entreprenant. Sa relation avec Katherine McBride est au point mort et cela n'est pas prêt de s'arranger. Comment se sortir du pétrin quand on se réveille aux côtés d'une inconnue dénudée ? Après avoir vécu un cauchemar aussi effroyable que mortel ? Les hommes infidèles ne semblent pas faire long feu dans le voisinage, Vincent sera-t-il le prochain cadavre retrouvé mort dans son lit ? Jouez jusqu'à la fin et vous le saurez…

Test de Catherine sur PS3/Xbox 360
Test de Catherine sur PS3/Xbox 360
Test de Catherine sur PS3/Xbox 360


Le splendide générique vous transportera immédiatement dans l'univers sordide, coquin et effroyable propre à Catherine. Et vous l'aurez sans doute deviné, vous incarnez le fameux Vincent dans cet univers proche du manga. Comme dit plus haut, le soft rassemble plusieurs genres, aussi faudra-t-il agir sur deux tableaux. Catherine mélange grosso modo deux mécaniques de jeu différentes, le puzzle-game et le social. Le destin de Vincent dépendra donc de votre capacité à réfléchir et de votre état d'esprit général concernant sa situation délicate. Car tromper sa petite amie, pour Atlus, ce n'est pas rien !
Ainsi, durant chaque nuit depuis ce malheureux évènement, vous vous retrouverez au pied du mur, dans cette tour aussi horrible qu'interminable. Un rêve? Non, un cauchemar. Un cauchemar vous plaçant entre la vie et la mort avec ce mur immense composé de centaines de blocs. Au sommet se trouve le Salut du réveil. Au sol se trouve... la Mort. Comme vous n'avez pas envie de mourir tout de suite, il vous faut vous débrouiller pour monter jusqu'à la cime de cette structure. Si vous réussissez à grimper assez haut, Vincent pourra jouir d'une journée de plus à travailler, parler avec ses amis, boire un verre et jongler entre Katherine, sa copine officielle et Catherine, sa copine auto-proclamée. Et si vous échouez, c'est la fin, tout simplement ! Bref, il s'agit de gagner un sursis pour comprendre ce qui vous arrive. Débutera alors une routine plutôt surprenante et très addictive.
Il est 5h, Paris... s'éveille
Catherine se sert de la séparation naturelle jour/nuit pour faire évoluer votre personnage dans sa quête de vérité et de rédemption. En journée, vous serez tantôt acteur et tantôt observateur. Le soft regorge de cinématiques typées manga et de phases de dialogues dans lesquelles vous apprendrez à connaître les relations de Vincent. Chaque personnage a son propre caractère et n'hésitera pas à donner son avis sur votre double relation, les dialogues sont de ce fait plutôt crus mais intéressants sur bien des points. Ensuite, vous serez libre de vous déplacer à votre guise dans le bar pour glaner d'autres informations, boire à volonté, consulter vos mails ou jouer à Raiponce. Le tout dans une sympathique ambiance lounge, avec la possibilité de changer de disque sur le jukebox. Vous pourrez aussi directement rentrer vous coucher, mais ce serait nettement moins drôle.
Pendant vos conversations, vous recevrez des messages sur votre portable. Ce peut être différentes choses comme votre palmarès de la nuit précédente, des conseils de jeu ou plus simplement vos petites amies qui se languissent de vous. Le plus intéressant n'est pas le message reçu mais la possibilité d'y répondre! Avec un jeu de réponses prédéfinies, vous êtes libre de composer la combinaison qui traduira le mieux votre réponse idéale. Envie d'envoyer balader Katherine ? Ou de revoir Catherine après avoir vu ses photos coquines ? Ou les deux ? C'est possible! Il en sera de même pour les conversations avec les autres clients du bar. Lorsqu'ils vous demanderont votre avis sur des sujets divers et variés, vous pourrez choisir quoi leur répondre.

Test de Catherine sur PS3/Xbox 360
Test de Catherine sur PS3/Xbox 360
Test de Catherine sur PS3/Xbox 360


Mais quoi servent ces réponses ? Elles ont tout simplement une influence sur l'histoire. Tant sur son cheminement que sur sa fin ! Vos vérités ou vos mensonges -c'est vous qui voyez- trouveront systématiquement leurs conséquences à un moment ou à un autre, symbolisé par un ange bleu ou un diablotin rouge à l'écran. Naturellement, ces conséquences ne sont pas toujours prévisibles. Mais disons que si vous redonnez le moral aux autres en vous intéressant à eux, ils peuvent vous rendre la pareille durant vos nuits agitées.
Quant à vos deux copines, vos décisions influenceront vos lendemains avec elles. Si par exemple vous avez déçu l'une de vos relations, ne vous attendez pas à ce qu'elle se jette dans vos bras le lendemain. Mais qui sait si elle passera l'éponge pour cette fois ou pas? Quoiqu'il en soit, votre aventure se terminera sur l'une des huit fins possibles, et elle peut être heureuse comme dramatique.. Mais même si vous pensez deviner l'issue du jeu, attendez-vous à être régulièrement surpris. En bref, ne sous-estimez pas le côté social de Catherine, c'est vous qui tracez l'histoire, pratiquement de A jusqu'à Z.
Douuuuuuce nuiiiiiiit
La journée se passera toujours très tranquillement entre dialogues surprenants, crises de nerfs, réflexions et rires. La nuit par contre s'avère bien plus mouvementée. Toujours au pied de ce mur de blocs gigantesque, vous aurez très vite intérêt à vous ressaisir si vous voulez survivre. Votre seule arme est votre tête. Il faut bouger ses fichus blocs pour se frayer un passage vers le sommet.
Vincent peut se déplacer et monter sur les blocs avec la croix ou le joystick. Il peut également les pousser ou les tirer d'une case à la fois et s'y suspendre. Mais alors c'est tout bête ? Mais non! Le problème, c'est que c'est un casse-tête de centaines de blocs! Dont la base tombe au fur et à mesure que le temps passe ! Qu'en bouger un de travers peut signer votre arrêt de mort !! Et qu'un monstre gigantesque est susceptible de vous bouffer !!!
Un gameplay réglé au micropoil
Stop ! Ça ne sert à rien de s'énerver. Le jeu n'est pas facile -un puzzle-game n'a pas à l'être-, mais Catherine pousse le bouchon un peu loin. En effet, le gameplay et ces casse-têtes en blocs sont très, très bien pensés. Les blocs sont classés en plusieurs catégories: vieux, lourds, impossibles à bouger, piégés, glissants et j'en passe. Vous pouvez en bouger la majorité en les tirant/poussant. Bien sûr, ils obéissent tous à la loi de la gravité mais dans notre cas, il suffit qu'une seule arrête touche un autre bloc pour qu'il soit stabilisé. Les combinaisons possibles pour atteindre un même point sont donc assez nombreuses. D'autant que Vincent peut pousser toute une rangée de blocs à la fois ou faire le tour complet de la structure accroché au rebord. Il est même possible d'annuler jusqu'à 9 de vos dernières actions en cas de construction sans issue. Attention cependant à la caméra qui n'offre pas le meilleur angle de vue quand vous êtes cachés par des blocs, même en jouant sur le stick droit. Une rotation libre à 360° aurait été préférable.

Test de Catherine sur PS3/Xbox 360
Test de Catherine sur PS3/Xbox 360
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Mais les développeurs ne sont pas assez sadiques pour vous laisser patauger tout seul. Savez-vous que Vincent n'est pas l'unique mouton égaré dans ces cauchemars bloquesques ? D'autres aussi sont concernés. Vous en croiserez un certain nombre pendant l'escalade, avec plusieurs occasions de les faire choir dans le vide, héhéhé. Ah ben oui, il faut bien survivre ! Ils ne vous feront pas de cadeau et ne se gêneront pas pour vous bloquer ! Mais si vous atteignez la sortie vous pourrez parler tranquillement aux autres moutons victimes et apprendre des petits trucs intéressants pour grimper plus efficacement. Vous apprécierez beaucoup ces tutoriels, vous verrez. Et c'est bon à prendre, car les cauchemars seront de plus en plus difficiles à vivre.
Plusieurs épreuves de ce type se succèderont ainsi chaque nuit. Les premières pour faire connaissance avec les nouveaux types de blocs et la dernière pour votre exécution programmée. Il se trouve qu'avant de pouvoir prétendre au réveil, Vincent doit échapper à l'une de ses peurs du moment. Qui a envie de se faire tronçonner par un bébé géant ou découper par une hystérique en robe de mariée avec un couteau de boucher ? Personne ? Alors il vaut mieux grimper sans regarder ce qu'il y a plus bas. La peur en question (avec une taille multipliée par 20) escaladera la structure à son rythme mais fera aussi en sorte de vous descendre, littéralement. Ces espèces de boss peuvent en effet agir sur les blocs supérieurs et modifier leur nature. Il s'agit donc de ne pas se précipiter et de prendre le temps d'observer, sauf si vous avez envie de prendre un bloc sur la figure.
Un tiens vaut mieux que deux tu l'auras
C'est là toute la quintessence du jeu. Cette peur de ne pas pouvoir atteindre le sommet à temps, cette pression grandissante au fur et à mesure que les blocs cèdent sous vos pieds, cette frustration omniprésente quand vous déplacez un bloc dans le mauvais sens. Et comme si ça ne suffisait pas, vous aurez droit à une bande son classique, tantôt solennelle, tantôt enjouée, qui accompagne magnifiquement l'escalade. Addictif, c'est le mot qui convient pour les amateurs de casse-têtes décalés ! Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, le Game Over n'est pas un passage obligé. Tout en montant les blocs, vous pouvez glaner des essais supplémentaires sous forme d'oreillers ou des power-ups (comme un bloc supplémentaire ou sauter 2 blocs au lieu d'un) et ceux-ci réapparaissent même après votre décès prématuré. Il n'est donc pas rare de ressortir d'un cauchemar avec deux fois plus d'essais en poche que de vies perdues.
Le mode solo ou Golden Theater propose donc de vivre cette folle aventure avec Vincent. Avec à la clé l'une des huit fins du jeu. Comme les scènes diffèrent selon vos choix, ce mode à lui seul offre une bonne rejouabilité, surtout si vous décidez de monter la difficulté d'un cran. Sinon, pour les adeptes de l'escalade pure, le mode Babel sera sans doute le plus intéressant car il permet de rejouer des niveaux cauchemardesques générés aléatoirement. Vous pouvez relever ces défis seul ou à deux en coopératif mais sachez que ces niveaux sont à débloquer en obtenant des trophées Or dans le mode Golden Theater. Il faut donc déjà bénéficier d'un certain niveau mais c'est l'idéal pour s'entraîner ou faire exploser le score. Sinon le jeu d'Arcade Raiponce dans le bar propose aussi des dizaines de casse-têtes du même type mais avec des règles différentes.
Mais cela n'a pas empêché Atlus d'implémenter un mode deux joueurs en ligne. Celui-ci reste cependant anecdotique car ce n'est ni plus ni moins qu'une compétition. La victoire ira au joueur ayant atteint le somment le premier, tout simplement. Un mode coopératif aurait eu plus de sens au vu de la difficulté assez élevée du titre. Par ailleurs, il est nécessaire de terminer le jeu pour débloquer ce mode, nommé Colloseum. Enfin, dernière feature online, si vous êtes connecté au SEN (ex-PSN), vous aurez le droit de voir ce que les autres joueurs ont répondu à certains choix génériques sous forme de camemberts. Sympathique de voir que vous n'êtes pas le seul joueur honnête dans l'histoire.


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