Ce procédé de détection est situé au niveau des centres sous corticaux (CARPENTER et GROSSBERG, 1987 ; GROSSBERG, 1987) et est basé sur la reconnaissance du pattern. La détection du signal est faite à partir du substrat constitué par l’activité neurale spontanée.
Dès lors, suivant ce mécanisme, il est possible de comprendre :
§ L’émergence généralement rapide de l’acouphène
§ Sa persistance à de très bas niveaux d’intensité
§ Le phénomène d’inhibition résiduelle
L’extraction du signal acouphénique du substrat de bruit est donc rendu possible par une série de filtres organisés en réseau. Cette série de filtres (figure 34) vont présenter toute leur importance dans le modèle neurophysiologique de JASTREBOFF à travers l’implication clinique qui va en découler dans la T.R.T. et ce, à travers l’utilisation de générateurs de bruit.
Le pattern anormal de l’activité neurale va ainsi être détecté, puis classé. Il devient alors très persistant. L’existence d’une plasticité au niveau du système nerveux auditif est désormais établie et reconnue (SASAKI et al. 1980 ; GERKEN et al. 1979-84-85-86 ; SALVI et al.1990-92).
Mécanisme de la réponse aversive conditionnée avec les filtres sous-corticaux
et l’interaction des systèmes nerveux autonome et limbique.