L'Espagne observe une période de sécheresse précoce qui a de nombreuses répercussions tant sur le plan économique (agriculture) que biologique, avec les incendies.
Cette situation qui touche particulièrement la Galice est exceptionnelle par son ampleur, mais pas si inhabituelle.
La faible pluviométrie de ces derniers mois est certes accrue par un tendanciel de déficit pluviométrique déjà relevé en 2011. Les agriculteurs sont ainsi exposés à une perte presque totale de leur production à venir pour l'année 2012. Mais ce déficit hydrique est certainement accru par les besoins en eau des cultures développées, comme le maïs.
Cette situation est donc à mettre en parallèle à d'autres situations similaires que nous pouvons observer en France. Après un été 2010 particulièrement sec, la très faible pluviométrie du printemps 2011 avait fait craindre des conséquences désastreuses tant pour l'agriculture que pour l'alimentation énergétique ou d'autres activités économiques et l'accès à l'eau de manière générale dans de très nombreux départements. Pourtant le gouvernement peine toujours à engager une stratégie dans ce domaine.
Le développement et la multiplication de ces phénomène devraient interroger même les plus climato-sceptiques.
Car on peut se poser la question de l'origine de cette évolution perceptible de la météo qui est un signe d'évolution climatique.
Certains travaux de recherches montrent d'ailleurs que ces phénomènes pourraient se généraliser, y compris au nord de la France d'ici à la fin du siècle. Dans de telles conditions, faut-il continuer à soutenir la culture du maïs, plante fortement consommatrice d'eau, y compris dans des espaces qui observent depuis longtemps des tensions sur la ressource en eau, comme l'Aquitaine ? Certains évoqueront une liberté, un droit au choix des espèces à cultiver, l'absence de contraintes prévue par le législateur dans ce domaine, pour poursuivre dans cette voie ... Mais peut-être faudra-t-il un jour leur opposer le refus de couverture assurantielle ou de dédommagement par la puissance publique de leurs pertes d'exploitation.
Le domaine de l'agriculture n'est évidemment pas le seul concerné, mais peut-être le plus visible et le plus démonstrateur dans d'autres situations.