Le quotidien multimédia LeMonde.fr, version électronique du journal papier, nous donne l'occasion d'apprendre la situation actuelle de l'enseigne Hollywood que j'ai eu l'occasion d'aller voir de près lors de mon voyage à Los Angeles.
Je le reproduis ci-dessous (version originale):
L'enseigne Hollywood menacée par les villas
LOS ANGELES CORRESPONDANCE
Les fameuses lettres blanches de quinze mètres de haut qui épellent "HOLLYWOOD" en majuscules sur une colline de Los Angeles, et figurent parmi les images les plus connues de la mégalopole, sont menacées par le développement urbain. Le terrain adjacent est en vente, au prix total de 22 millions de dollars, avec la possibilité d'une division en cinq lotissements et permis de construire. Les aménagements de voirie et raccordements sont déjà prévus.
La ville frémit à la perspective de voir le symbole de l'usine à rêve américaine, aujourd'hui entouré de verdure et classé monument historique depuis 1973, bientôt cerné de pavillons de luxe ! Le promoteur immobilier Fox River Land Co. a racheté, en 2002, ce terrain d'environ 56 hectares, à 600 mètres d'altitude, avec vue imprenable sur la ville, aux héritiers d'Howard Hughes. L'aventurier milliardaire y avait obtenu, dans les années 1940, un permis de construire afin de bâtir une maison pour l'actrice Ginger Rogers, qu'il fréquentait alors. La villa n'est jamais sortie de terre, mais le permis est resté valable et le terrain constructible...
La nouvelle d'une prochaine opération immobilière a scandalisé certains élus, qui ont ainsi découvert que ce paysage de carte postale appartient à des investisseurs privés. "Si on construit des maisons sur cette colline, alors fini la vue. Ce serait obscène !, s'est offusqué Tom LaBonge, qui siège au conseil municipal. Cette montagne ne doit pas être encombrée. La ville devrait acquérir le terrain." Mais la municipalité n'a jamais pu rassembler les fonds nécessaires.
Ironie de l'histoire, les fameuses lettres vantaient à l'origine un programme immobilier. En 1923, l'enseigne "Hollywoodland", ornée de 4 000 ampoules électriques, faisait la publicité d'un lotissement de luxe situé en contrebas, dans le quartier où s'installaient les studios de cinéma. Depuis, le symbole a connu bien des déboires. Il a été abandonné, puis restauré, sans ses quatre dernières lettres. Il est même entré dans la rubrique des faits divers quand une jeune aspirante actrice de 24 ans s'est jetée du haut du "H", en 1932.
Le signe est resté décrépit jusqu'en 1978, quand Hugh Hefner, l'éditeur du magazine Playboy, a lancé une collecte de fonds pour restaurer l'emblème de la ville. Il a financé le "Y", tandis que le musicien Alice Cooper a subventionné le deuxième "O". Aujourd'hui, la municipalité pourrait faire appel aux stars de Hollywood pour sauver le monument.
Claudine Mulard
Soyez généreux avec "le monument" (bof bof comme qualificatif pour une enseigne publicitaire), n'habitez pas près de lui, laissez-le en paix et... payez pour sa restauration!