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Sarkozy s'enfonce

Publié le 06 mars 2012 par Jplegrand

Une prestation télévisée lamentable du candidat de la droite. Préparons la mobilisation populaire : "Sarkozy, dégage !"

Le candidat Sarkozy a été franchement lamentable. Il a confirmé sa vision étriquée du monde et de la société, sa vision marchande, ramenant toujours tout à l'argent, et jouant encore sur la division des gens. Son discours sur les étrangers surfant sur l'idée que le pays ne pouvait plus les accueillir, les opposant à la population est tout simplement à vomir.

Quand je pense qu'un pays comme le Venezuela accueille à bras ouvert des centaines de milliers d'étrangers de tous les continents, (plus de un million en 2010, soit 3,5% de la population, le Venezuela est le 2ème pays après l'Argentine a accueillir autant d'étrangers en Amérique Latine !), leur offre du travail, des prestations sociales, une vie plus digne que ce qu'ils connaissaient par ailleurs et que l'état francais, lui, sous la conduite de M. Sarkozy en vient à traiter les étrangers comme des parias, utilisés pour diviser le peuple comme argument de campagnes nauséabondes, nous ne pouvons qu'être révoltés. Faut-il préciser que le Produit intérieur brut par habitant est 6 fois plus élevé en France qu'au Venezuela et que notre pays voit augmenter l'écart entre les riches et les pauvres chaque année alors que cet écart se réduit par un recul de la pauvreté au pays de Simon Bolivar.

Car tout économiste et démographe sérieux reconnaît qu'un pays qui souhaite se développer et répondre aux défis de notre temps a besoin de l'apport et  du brassage des populations. La politique discriminatoire menée par Sarkozy et par tous ceux qui ont utilisé l'immigration  pour diviser le peuple montre à quel point cela a renforcé les atteintes notamment au droit du travail , en créant de nouvelles inégalités par la sur-exploitation des sans papiers par exemple et  par  la pression du grand patronat pour la baisse  ou le blocage des salaires et la généralisation de la précarité entraînant une perte considérable du pouvoir d'achat. Les mêmes qui prônent la circulation du capital à l'échelle mondiale sont pour fermer les frontières et cantonner les hommes, les parquer dans des cités de misère, corvéables et exploitables disponibles  dès que les grands groupes en ont besoin et rejetés dès qu'ils s'en sont servis.

Voilà la vérité du capitalisme que malheureusement personne n'a dénoncée à la télévision ce soir, ni les journalistes, ni Fabius qui est resté dans une position de contradicteur politiquement bien pensant, c'est à dire dans la continuité d'un homme se réclamant du socialisme mais de ce socialisme qui ne se pense que dans le capitalisme, qui  a abandonné depuis longtemps maintenant toute idée de construire une autre société que celle du pouvoir de l'argent et qui l'a d'ailleurs montré quand il était chef du gouvernement et ministre.

Quant à Sarkozy, il  est bien le fils du système, un pur produit du capitalisme et ne jure que par une idéologie mesquine et basse qui fait du calcul de la rentabilité la quintescence de toute politique. Et dire qu'il prétend continuer à diriger le pays ! En cette année du tricentenaire de la naissance du grand Jean-Jacques Rousseau, éveilleur de consciences, porteur des Lumières, notre pays ne peut et ne doit  plus être représenté par ces tristes  individus qui gouvernent ou prétendent à gouverner, l'abaissent au rang du café du commerce et de la comptabilité froide et égoïste de quelques usuriers qui se prennent pour les maîtres du monde parce qu'ils possèdent des banques et des multinationales, souvent par le truchement de biens mal acquis, par les trafics fiscaux, la vente d'armes et de stupéfiants, la prostitution , le crédit et la spéculation sur les peuples !

Au moment où l'humanité a besoin d'espoir, besoin d'un grand souffle de création et d'inventivité, ce monsieur reste dans l'étroitesse de la pensée dominante avec non seulement des recettes qui ont conduit le pays dans les pires difficultés mais pire avec des mesures extrêmement autoritaires comme  celles d'obliger les gens à se former et les obliger à accepter un emploi ! Non un pays libre n'a pas à obliger les gens à travailler, ni à ce qu'ils se forment, un pays libre doit créer les conditions pour que chacun puisse avoir les moyens d'obtenir un emploi et une formation qui lui permette de s'épanouir, de se sentir responsable de sa vie et non contraint et forcé par un état qui le prive de ses droits de choisir, d'initiatives et de liberté. On a là tout l'esprit autoritaire des puissants qui sont cependant si faibles intellectuellement dès qu'il s'agit de penser à une autre société puisque pour eux le capitalisme est la société indépassable, la fin de l'histoire.

Ces gens, M Sarkozy et de très nombreux individus  de sa caste,  abusent de leur pouvoir pour décider à la place de la société comme cela a été fait depuis 2005 notamment par la remise en cause du vote des citoyens qui avaient dit clairement Non à la constitution européenne ultra-libérale.

Moralité, pas une voix du peuple ne doit aller à cet homme dont le bilan parle de lui-même. Un mot d'ordre qui conditionne tout le reste, et qui devrait  permettre d'ouvrir une autre étape si l'on s'y prépare : "Sarkozy, dégage !"


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