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Le livre de la semaine : Diane Arbus, monographie

Publié le 09 mars 2012 par Pixfan @pixfan

Voici venu un livre qui est est devenu au fil des ans un classique universel. Diane Arbus: une Monographie est un chef-d’œuvre intemporel traduit en cinq langues et qui demeure à la base de la réputation internationale de l’artiste.

Lorsque Diane Arbus meurt en 1971, à l’âge de quarante-huit ans, elle exerce déjà une influence significative – qui tient même de la légende – sur les passionnés de photographie, alors même qu’un nombre encore relativement limité de ses photos les plus importantes ont été publiées. La parution de Diane Arbus (publié en français par les Editions du Chêne en 1973), tout comme la rétrospective posthume du Museum of Modern Art de New York et plus récemment celle qui à eu lieu au Jeu de Paume, permet au grand public de découvrir la portée et la puissance de son œuvre.

La publication de cette monographie de quatre-vingts photos a été dirigée et conçue par un ami et collègue de Diane Arbus, le peintre Marvin Israel, et par sa fille, Doon Arbus. Près d’un demi-siècle plus tard, les photographies d’Arbus suscitent toujours la même fascination, et les mêmes controverses. Elles pénètrent au plus profond de nous-mêmes avec la force d’une rencontre personnelle et, ce faisant, elles transforment la manière dont nous voyons le monde et les gens qui nous entourent.

Le livre de la semaine : Diane Arbus, monographie

Diane Arbus (née Diane Nemerov à New York en 1923) a dix-huit ans lorsqu’elle épouse Allan Arbus. Elle prend ses premières photos au début des années 1940 et étudie la photographie avec Berenice Abbott à la fin des années 1940 et avec Alexeï Brodovitch au milieu des années 1950. Ce sont toutefois les ateliers de photo de Lisette Model qui l’encouragent, vers 1956, à entreprendre plus sérieusement l’oeuvre qui la fit connaître.

Des photos de Diane Arbus sont publiées pour la première fois en 1960, dans le magazine Esquire. Pendant la décennie suivante, elle travaille pour Esquire, Harper’s Bazaar et d’autres grandes revues, et elle publie plus de cent photos, portraits et essais photographiques, dont un grand nombre sont au départ des projets personnels qu’elle accompagne parfois de ses propres textes. Diane Arbus Magazine Work (Aperture, 1984) illustre cet aspect de sa carrière et sa relation avec ses images les plus célèbres. En 1963 et 1966, elle reçoit des bourses Guggenheim au titre de son projet « Rites, manières et coutumes d’Amérique ».

Elle voyage à travers les Etats-Unis, photographiant les gens, les lieux et les événements qu’elle décrit comme « les cérémonies formidables de notre temps. Ce sont nos symptômes et nos monuments », écrit-elle. « Je veux simplement les sauvegarder, car ce qui est cérémoniel, curieux, et banal deviendra légendaire ». En 1967, à l’occasion d’une exposition au MoMA, « New Documents », qui réunit des oeuvres de trois photographes, une sélection de ses photos suscite une vive réaction, de la critique comme du public. On y découvre l’audace révolutionnaire des sujets qu’elle choisit et de son approche de la photographie.

Le livre de la semaine : Diane Arbus, monographie
Jeune homme en bigoudis chez lui, 20e Rue, N.Y.C. 1966 / A young man in curlers at home on West 20th Street, N.Y.C. 1966
Diane Arbus
© The Estate of Diane Arbus LLC, New York

A la fin des années 1960, Diane Arbus enseigne la photographie à la Parsons School of Design, à la Rhode Island School of Design et à la Cooper Union, tout en continuant à photographier. On remarque tout particulièrement parmi ses dernières oeuvres une série de photos prises dans des foyers pour handicapés mentaux : cinquante et une d’entre elles sont rassemblées dans la collection parue sous le titre Untitled (Aperture, 1995). « Le pouvoir extraordinaire d’Untitled confirme notre toute première impression de l’oeuvre de Diane Arbus », écrit Hilton Als dans le New Yorker. « Elle atteint le même pouvoir iconographique que n’importe quel autre moyen d’expression. Notre réaction à ces images relève de l’extase pure ».

En 1970, Diane Arbus compose un portfolio de dix photos qu’elle déclare être le premier d’une série d’éditions limitées de ses oeuvres. Elle se suicide en juillet 1971. Un an après sa mort, le Museum of Modern Art de New York organise une exposition majeure de ses oeuvres qui circulera aux Etats-Unis et au Canada entre 1972 et 1975.

« Diane Arbus Revelations », première rétrospective internationale de ses oeuvres dans un musée après plus de trente ans, ouvre ses portes au San Francisco Museum of Modern Art en octobre 2003, suscitant un accueil enthousiaste de la critique comme du public. Ses photographies – aussi universelles que saisissantes – expriment la vision singulière d’une des artistes les plus importantes du XXe siècle.

Informations pratiques
Diane Arbus, monographie
Editions La Martinière
27.9 X 23 cm, 974 grammes
96 pages
EAN13 : 9782732446004
29,90 euros

Le livre de la semaine : Diane Arbus, monographie est un article de: Photographie - Pixfan.com


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