Kallenberg en interview pour l’Equipe

«La France, un pays que vous connaissez bien pour avoir joué à Auxerre (2005-2009), était-ce la meilleure solution pour vous relancer ? Je n’avais pas beaucoup de propositions concrètes. Alors, vu ma situation à Wolfsburg, je ne pouvais pas me permettre de faire le difficile. Mais il est évident que la France, c’est peut-être l’idéal. J’y avais déjà joué plusieurs années à Auxerre, je parle la langue, et en plus, j’ai plusieurs compatriotes (Andersen, Wass, Poulsen) qui jouent à Evian-Thonon-Gaillard. Leur présence m’aide, c’est évident, d’autant plus que Christian Poulsen est un ami. On se parlait souvent avant que j’arrive.

A Wolfsburg, votre situation était vraiment sans issue ?

Oui. Je me suis blessé à la reprise l’été dernier, mais à peine quatre semaines. Et dès que je suis revenu, j’ai très vite compris que Félix Magath ne comptait pas sur moi. Il ne m’a pas donné d’explication. J’ai senti qu’il sauterait sur la première occasion pour me jeter. Alors, il m’a envoyé en réserve. Autant dire qu’il fallait trouver une solution, car je voulais rejouer. Avec ce prêt, tout le monde est gagnant : je rejoue, et Wolsburg ne paie plus l’intégralité de mon salaire.

«Je ne suis pas plus mauvais footballeur qu’avant mon départ en Allemagne.»Votre contrat avec Wolsburg ne se terminera qu’en juin 2013…
Je ne suis pas bête. Je sais que sportivement, rester à Wolfsburg ne m’apporterait rien. Je vais essayer de me montrer pendant ce prêt à Evian-Thonon-Gaillard. Je ne suis pas plus mauvais footballeur qu’avant mon départ en Allemagne. J’ai été blessé à plusieurs reprises, mais je ne regrette finalement pas cette expérience. Même si, sportivement, ce n’est pas vraiment un succès.

Comment jugez-vous votre niveau physique actuel ?
Tout va bien. Même si je ne jouais pas en Bundesliga, je m’entraînais, je jouais avec la réserve. Depuis que je suis arrivé à ETG, j’ai retrouvé le rythme de la compétition.

Et en plus, Evian-Thonon-Gaillard marche plutôt bien ces derniers temps…
Oui, mais il y a encore des points à prendre pour obtenir le maintien. C’est vrai que l’équipe joue plutôt bien, qu’elle est en confiance. Mais on sent aussi qu’elle peut progresser, notamment dans la maîtrise des matches.

Avez-vous toujours l’espoir de disputer l’Euro 2012 (8 juin-1er juillet en Pologne et en Ukraine) ?
Bien sûr. Je n’ai plus joué avec le Danemark depuis l’automne 2010. Cela me manque. Mais mon retour en sélection dépendra de mes performances avec Evian-Thonon-Gaillard.»