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La malhonnêteté intellectuelle des partisans du « droit » à l’avortement

Par Oratoirenotredamedefatima @nd_fatima

Puisque la campagne présidentielle entre dans le vif du sujet, il était logique que le débat porte sur des sujets touchant à la vie, parmi lesquels l’euthanasie et l’avortement.

Concernant l’euthanasie, l’association pro-mort « Association pour le droit à mourir dans la dignité » (sic !) a diffusé une campagne d’affichage où l’on voit trois candidats opposés à l’euthanasie (François Bayrou, Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen) sur leur lit de mort.

Sous-entendu : si vous étiez mourants, Madame et Messieurs les candidats, vous seriez soulagés que l’on puisse mettre fin à vos jours. Le fait qu’il existe déjà des traitement palliatifs pour soulager la douleur des mourants plutôt que de les assassiner n’est guère rappelé par les journalistes qui relaient complaisamment cette campagne d’affichage, mais pour être choquant, ce phénomène n’est pas surprenant. Les élites politiques et médiatiques sont très majoritairement favorables à l’euthanasie, et ceux des politiques qui y sont opposés (Nicolas Sarkozy, par exemple) ne le sont que très modérément.

Beaucoup plus malhonnête est la défense du « droit » à l’avortement par les hommes politiques, y compris, pour le coup, ceux réputés de droite. La candidate du Front national Marine Le Pen a récemment proposé que, si, et seulement si, la Sécurité sociale était obligée de faire des choix budgétaires, elle proposerait de dérembourser l’avortement au profit des traitements palliatifs pour les personnes en fin de vie. Il ne s’agit même pas d’une opposition à l’avortement, puisque Marine Le Pen se déclare pour. Ni même d’une volonté de le dérembourser, puisqu’il suffirait, en cas de difficulté budgétaire, d’augmenter les cotisations et/ou le « trou » de la Sécu. C’est, jusqu’à présent, la voie qui a été choisie puisque les cotisations et le déficit de l’assurance-maladie ne cessent de s’amplifier. Marine Le Pen se contente donc juste d’inviter la majorité actuelle à alourdir le poids de la Sécu. Et pourtant, malgré cela, la candidate du Front national a déclenché un tollé.

Les réactions les plus virulentes sont venues de la droite officielle : le ministre de la Santé Xavier Bertrand, qui, de par son appartenance à la franc-maçonnerie, est enclin à être favorable à cette culture de mort, a considéré la proposition de Marine Le Pen comme « un recul sans pareil vis-à-vis des femmes. Je n’aurais jamais imaginé qu’on puisse en France, après l’avancée que constituait la loi Veil, imaginer qu’un ou une responsable politique puisse revenir sur cette avancée. Il s’agit d’une nouvelle outrance et d’un mépris inacceptable pour les femmes ». Omettant de préciser que ce n’est pas la loi Veil de 1975 qui instaurait le remboursement de l’avortement, mais la loi Roudy de 1982, adoptée par une majorité de gauche. L’UMP voudrait donc sauvegarder les « acquis » de la gauche ?

Benjamin Lancar (lui aussi franc-maçon), le président des Jeunes Populaires de l’UMP, notoirement connu pour ses prises de position « progressistes » (sur les mères-porteuses notamment) a lui déclaré : « Nous, Jeunes Populaires, plaidons vivement pour que l’IVG reste gratuite. » Comme si l’avortement, en plus d’être un meurtre, n’était pas un coût financier pour la société ! Chaque avortement coûte entre 190 et 450 euros, et il y en a environ 220 000 par an en France. Même Lancar devrait être capable de faire le calcul…

Quant au président-candidat Sarkozy, qu’a-t-il déclaré ? Qu’il était « en total désaccord ». Quelle est la cohérence avec son opposition verbale à l’euthanasie ? Il s’agit pourtant de la même chose (donner la mort à autrui), sauf que cela se situe à l’autre extrémité de la vie.


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