Mélenchon sur Europe 1 : les idées du Front de Gauche inspirent même Sarkozy !

 Comme nul n’est censé l’ignorer, sinon il va avoir droit à de sérieuses admonestations de rigueur de son chef de section ou de ses collègues bolcheviques combattants, notre grand maître à tous (et toutes) avait interrogation ce matin sur Europe 1. Comme dab, 18/20… L’une des informations essentielles que la presse a martelé est qu’il a « taclé » (ça veut dire quoi ? On est donc sur un terrain de foot en politique?) le Président de la République en parlant de « »gesticulation » à propos de ses déclarations menaçantes sur les accords de Schengen qu’il dit vouloir remettre en cause.

  “Nicolas Sarkozy a chauffé la salle avec quelque chose qui ne tient pas debout (…) Tout ça, ce sont des phrases pour chauffer la xénophobie des gens”.

 Nous avons donc la même analyse. Voilà qui va dans le sens de l’extrême-droitisation que j’ai dénoncée hier ici. J’ai d’ailleurs eu la surprise d’entendre ce matin sur France Info Sylvie Pierre-Brossolette, du Point, rejoindre mon analyse. Ça alors ! J’en suis resté sur le cul. Ce n’est pourtant pas le journal favori des gauchistes, que je sache…

 En outre, le candidat du Front de Gauche s’est félicité de ce que Nicolas Sarkozy « lui facilitait le travail » :

 ”La France vient de dire, par l’intermédiaire de son président, qu’il est normal – lorsqu’une décision européenne s’applique – qu’une grande Nation comme la nôtre désobéisse, si cela ne correspond pas à l’idée raisonnable qu’elle se fait du Bien commun“.

 En effet, si on peut le faire sur des thèmes sécuritaires aux relents xénophobes, que ne le fait-on pas pour d ‘autres raisons (qui touchent davantage au quotidien des français),  notamment économiques ? Va-t-on se plier indéfiniment à cette logique d’austérité obligatoire qui fait payer aux plus démunis ce qui n’est pas de leur fait ?

 Jean-Luc Mélenchon a également évoqué le succès des idées de gauche, en constatant comme nous autres que plus nous montons dans les sondages, plus le candidat du PS est obligé de gauchir son discours, ce qui nous fait bien rire. Encore 5 % dans les sondages, et il va devoir rejoindre l’une de nos assemblées pour la Constituante et accepter l’idée d’un grand pôle bancaire public… mais ce n’est pas le seul à être sensible à nos positions. « Même le président Sarkozy est obligé d’inventer en cours de route l’annonce d’un impôt minimum pour les très grandes entreprises du CAC 40” a dit J.L. Mélenchon.

 Que le Front de Gauche ne soit qu’à 10 %, à deux pour cent de moins ou à 2 % de plus dans les sondages ne change rien à l’affaire : nous sommes en train de gagner la bataille de l’opinion et avons déjà gagné la bataille des idées, par contamination. Pour les plus modestes d’entre nous, mieux vaut cette propagation là que celle des idées xénophobes du FN qui ont trop longtemps prévalu. Ce projet est en effet  autrement plus généreux et porteur de ruptures positives.