Et Dieu est descendu sur terre..

Clermont Ferrand, en semaine, pluie, froid...
Attendre à partir de 14heures le concert du soir, il y a encore quelques semaines, je ne l'aurais jamais fait, et puis l'ivresse envahit toujours un moment à un autre. En semaine, chez "moi", en couple avec Mr, pourquoi pas.
Alors 4 heures de train, vaseuse, chercher l'hôtel, mettre trois pulls, et y aller. Revoir les têtes connues, se rendre compte qu'ils ne sont pas si fous que ça, comprendre leur folie, se laisser contaminer.
Attendre, se ranger, les minutes se rapprochant, l'ivresse envahissante, montante, essayer de ne pas courir quand enfin la délivrance arrive.
Première partie, sympathique, Girl in a Coma, rock, très rock, sympa..
Et puis, LUI, lui, grand, imposant, beau, tirant sur la cinquantaine, cheveux blancs sur les pattes, se reprendre pendant cinq minutes, se dire que flute on est entrain de craquer pour un homme de l'âge de notre paternel...Et puis, la voix, et là, les jambes lachent, il n'y a ni nord ni sud, plus que sa voix, ses musiciens ( excellents, imposants, charismatiques)...
Une heure 50 de bonheur intense, découverte des chansons, du personnage, de l'ambiance, même si clermont n'était parfois pas à la hauteur, et puis cette fin, le coup de grâce, la dernière bouchée de chocolat fondant au fond de la bouche.
Je ne voulais pas faire ma groupie, comme tout les autres au premier rang, pas tendre la main, une première fois au début, et sentant la dernière chanson arrivant, une deuxième fois, comme ça, et là, IL se dirigie vers moi, me vise, se penche, et je sens sa main glisser dans la mienne, un quart de seconde pour une eternité, la groupie est née, celle que je refoulais au fond depuis un moment.
Le copain est content pour moi, me regarde avec les yeux brillants, me "jalouse" un peu, comme tout ceux qui étaient autour de moi, mais je ne suis plus là, j'ai décollé.
Morrissey, merci, Morrissey.