Magazine

les petites voix

Publié le 27 décembre 2007 par Nina
A la sortie du train, j'aime voir les petites voix qui m'accueillent. Tout de suite, on entend ces petites voix qui vous demandent comment le voyage s'est passé. Vous crevez d'envie de raconter en détails tout le voyage, le stress de l'oubli du billet de train, la grand mère qui vous a emmerdé pendant deux heures car oui c'est sa place, et non elle est dans la bonne voiture, même si ce n'est pas ça sur son billet. Le bébé qui braille, la mère qui braille encore plus fort, les amoureux qui se récurent les dents, même un détartrage ne décaperait pas aussi fort.
Bref, la totale pour vous rendre associable au possible.
Mais vous dites juste un petit " je suis contente d'être arrivée", lourd de sens, la petite voix comprend et vous laisse arriver.
Elle vous propose ensuite de prendre votre sac, voyant que votre épaule est à deux doigts de lâcher complètement. Vous refusez tout d'abord, puis donnez volontiers votre sac, une fois que la petite voix a insisté, car elle sait très bien que vous avez prévu votre sac pour qu'il soit porté à votre arrivée. Oui, vous êtes un peu machiavélique, la petite voix le sait.
Ensuite, parfois, la petite voix vous raconte en détail toute la vie de la famille, alors que vous n'avez demandé que vaguement "comment va la famille ?", le grand exposé arrive.
Mais le plus souvent, le traditionel " tout vas bien" suffit à résumer la situation qui vous attend.
Parfois, la petite voix a prévu pour vous un petit en-cas, en cas de fringale justement, car elle sait que vous ne voulez pas mettre 4 euros dans un sandwich aussi mouillé qu'un vêtement qui sort de la machine à laver.
Et là, la petite voix se tait, met en route la radio, pousse le chauffage, et vous vous installez au fond du siège avant de la voiture. Et là, vous commencez à parler, à raconter votre voyage, le billet, la vielle, le gosse, le récurage dentaire, la petite voix écoute et vous êtes bien.
Par ce billet, je voudrais remercier les petites voix qui m'accueillent à chaque fois que je viens les voir, vous ne savez pas combien vous faites du bien, combien il est essentiel de vous voir sur le quai de la gare, combien vous mettez du soleil dans mon coeur.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Nina Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte