Décidément, les Smartphones sont prometteurs dans la surveillance des maladies dans le monde en développement. Ce bilan présenté à l'International Conference on Emerging Infectious Diseases organisée par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l'American Society for Microbiology et l'OMS, montre à la fois la fiabilité et le faible coût de son utilisation dans les enquêtes épidémiologiques en cas d'épidémie.
Le cas présenté se déroule au Kenya où l'utilisation du Smartphone pour la collecte de données sur 4 sites de surveillance de la grippe s'avère moins coûteuse que les méthodes traditionnelles d'enquêtes sur papier pour recueillir des informations sur le développement de l'épidémie. Les données recueillies avec les smartphones présentent en plus moins d'erreurs et sont plus rapidement disponible que celles obtenues par les méthodes traditionnelles.
Sur chaque site, les agents de surveillance ont identifié des patients présentant une infection respiratoire et posé un bref questionnaire comprenant des données démographiques et cliniques. Alors que certains questionnaires étaient réalisés sur papier, et d'autres étaient enregistrés sur smartphones HTC à l'aide d'un logiciel propriétaire nommé FAST (pour Field Adapted Survey Toolkit). 1.019 questionnaires papier ont été comparés à 1.019 questionnaires « Smartphones » recueillis dans les 4 mêmes sites.
· Seulement 3% des enquêtes collectées avec les smartphones étaient incomplètes, vs 5% pour les questionnaires papier.
· 4% des questions ont été laissées sans réponse sur les questionnaires papier vs aucun avec les questionnaires smartphones.
· Les données ont été consolidées en 8 heures par smartphones vs 24 jours pour le papier.
· Sur une durée de suivi 2 ans, la surveillance revient à 61.830$ pour le papier vs 45.546$ pour le système de collecte de données par smartphones.
« La collecte de données en utilisant les smartphones a permis d'améliorer la qualité de nos données dans un délai d'exécution plus rapide», confirme le Dr Henry Njuguna, coordinateur de la surveillance sentinelle menée par les CDC au Kenya. « Le système permet également permis d'économiser sur le papier et autres ressources limitées ».
Source: The International Conference on Emerging Infectious Diseases via Eurekalert (AAAS) “Smartphones more accurate, faster, cheaper for disease surveillance » et (Visuels CDC)