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Perception et Évaluation de l´acouphène

Publié le 14 mars 2012 par Clesan

La perception et l’évaluation

La dernière étape de l’émergence de l’acouphène est sa perception et son évaluation impliquant plusieurs aires corticales ainsi que le système limbique.

 

Le pattern représentant l’acouphène est mis en relation avec une librairie de patterns dans la mémoire auditive mais aussi avec le système limbique. Commence alors un phénomène de classification, de mise en relation avec des éléments plus ou moins positifs, car cette librairie d´évènements est propre à chaque individu et à son vécu. Ce processus commence à se dessiner au niveau de sa perception et son évaluation mais prendra véritablement forme dans l´étape suivante où le système émotionnel, caractérisé par le cortex préfrontal et notamment le système limbique entrera au service de l´association émotionnel du tractus cérébral. L’acouphène va donc être associé à un état émotionnel. L’association émotionnelle est généralement très négative. En effet, l’émergence de l’acouphène va provoquer chez la personne la crainte d’une tumeur, de la folie, de la surdité profonde. De plus, la personne va chercher, auprès de médecins, d’abord généralistes, spécialistes par la suite, à connaître le phénomène et va se retrouver confrontée à l’impuissance de la médecine face à ce problème (« on

ne peut rien faire, il faut apprendre à vivre avec »).

détection, associations négatives, système limbique, counselling négatif, habituation

 

Cette situation est appelée par les spécialistes le « counselling négatif » et va renforcer l’association aversive de départ. La personne rentre dès lors dans un cercle vicieux. C´est ce que les anglo-saxons traduisent par le headless chicken stage, c´est à dire l´image du poulet qui continue de courir sans sa tête traduisant ainsi le côté « hors de control » de la situation, et profondément négatif.

 

Ce cercle vicieux va avoir pour effet de consolider la détection de l’acouphène (2ème étape) ainsi que l’établissement d’une réaction négative, forte, relative à l’acouphène. Ainsi, l’habituation normale du cortex auditif face à un son répétitif ne peut pas se passer ; plus le patient va être préoccupé par son acouphène, plus il  va se focaliser dessus, et plus l’acouphène va être proéminent.


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