Harkis, soutenons Alain, Addalah Krouk et Mohamed Belbou à Evian…

Harkis, soutenons Alain, Addalah Krouk et Mohamed Belbou à Evian… Tout d’abord, merci encore d’être là, oui, merci d’être là afin d’honorer pour ceux et celles qui ne peuvent être là, morts au combat, assassinés ou disparus après le 19 mars, ou encore mort tout récemment, avant de connaître une vraie réparation sur la responsabilité de l’Etat. Les Accords d'Evian, qui nous rappellent la sombre période de l’abandon, ne peuvent être reçus sans réaction, ni de la part des harkis, ni de celle des enfants de harkis. En vérité, ce qui est en jeu aujourd’hui, c’est la volonté de mettre aux oubliettes notre histoire. La modifier ne suffit plus, l’objectif est de la gommer, de l’effacer, tout simplement de la faire disparaître. Comme pour ne plus évoquer certaines responsabilités dans la fin dramatique de la présence française en Algérie. Vous comprendrez, face à cette situation dramatique, chacun doit comprendre qu’il est indispensable de se mobiliser et de continuer tous ensemble pour obtenir que justice soit rendue. Car, à Evian, des enfants de harkis, Alain, Addalah Krouk et Mohamed Bellebou campent devant le centre des congrès de la ville pour dénoncer le colloque sur les accords d'Evian dont la ville célèbre le cinquantenaire les 17 et 18 mars prochain. Devant le centre des congrès de la ville d'Evian, pour faire entendre leurs voix, les enfants de harkis ne sont en reste d'idées. Cette action a pour but de sensibiliser les politiciens à la situation des harkis qu'il considère comme inadmissible. Les enfants de harkis expliquent : « C'est à partir du 19 mars 1962 que nous vivons l'horreur, fils d'un algérien français engagé comme parachutiste aux cotés de l'armée française pour le maintien de l'Algérie française de 1957 à 1962. A partir de cette date les harkis sont privés par les Accords d'Evian de la nationalité française. Ils sont dépouillés de leurs armes, sans protection ». Il faut rappeler et dire et redire que 150 000 harkis ont péri après avoir été torturés et Pourchassés par l'Armée de Libération Nationale. Aujourd'hui à Evian cette plaie n'est pas refermée et à trois jours de la célébration du cinquantenaire des Accords d'Evian sur la paix en Algérie, ces enfants de harkis dénoncent l'oubli et le mépris de leurs pères et demandent l'annulation du colloque prévu samedi et dimanche. Selon Mohamed Belbou : « Ce sont les amis de ceux ont massacré nos familles qui sont reçus ici ». Nous invitons la communauté harki à venir soutenir par tous les moyens cette manifestation. Car face au 19 mars, seule une reconnaissance de la responsabilité lavera l’abandon et l’oubli fait aux harkis et à leurs familles. Si vous voulez soutenir Alain, Addalah Krouk et Mohamed Belbou contre 50 ans d’oubli, contre des années d’injustice et d’ingratitude, alors aidons-les.